Les familles du groupe scolaire Jean-de-La Fontaine à Clermont-Ferrand mobilisées pour sauver trois classes
Trois classes devraient fermer à la rentrée prochaine au groupe scolaire clermontois, Jean-de-La Fontaine, classé en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP +) : une à l’école maternelle et deux à l’école élémentaire. Une carte scolaire qui inquiète les parents d’élèves et tout particulièrement les mères de famille attachées à la réussite de leurs enfants.
Des effectifs raisonnables, mais...Notre quartier connaît des difficultés. L’école est la dernière chose qu’il nous reste. La seule qui peut faire réussir nos enfants. Les équipes enseignantes sont super, on veut les garder
Sur le papier, la décision de fermer des classes n’est pas scandaleuse. Après fermeture, l’école maternelle passerait de 8 à 7 classes avec une moyenne de 18,29 élèves par classe contre 16 actuellement. À l’école élémentaire, on passerait de 16 à 14 classes et d’une moyenne de 14,56 à 16,64 élèves par classe. Mais, c’est l’environnement particulier du groupe scolaire Jean de La Fontaine dans le quartier de la Gauthière.
Beaucoup ne parlent pas français« Ici, beaucoup d’enfants arrivent à l’école sans savoir parler français et ils sont nombreux à souffrir de troubles divers ( dyslexie, troubles de l'attention, etc). Si on supprime une classe à la rentrée, on va refuser l’inscription des moins de 3 ans (17 enfants cette année). Ce sera une perte de chance pour eux. Ils vont accumuler des retards de langage et d’apprentissage », explique une mère de famille.
La scolarité des moins de 3 ans compromiseElle ajoute qu’en trois ans (2022,2023 et 2024), la maternelle Jean de la Fontaine aura fermé trois classes. « Cette année, ils en ont fermé une, dix jours après la rentrée, ça a déstabilisé les enfants. L’an prochain, c’est un super instituteur en place depuis cinq ans qui devra partir, alors qu’il est très impliqué dans les projets de l’école et qu’il a un super contact avec les enfants. On ne veut pas le perdre ».
Les inscriptions n'ont pas commencéLes familles s’étonnent aussi qu’on puisse « annoncer des fermetures alors que les inscriptions n’ont pas commencé ».
Et si l’ouverture d’une classe pour les enfants allophones aurait été promise en élémentaire, les familles préféreraient qu’on leur laisse les moyens de bien démarrer leur scolarité dès la maternelle.
Géraldine Messina