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Февраль
2024

L'abattoir d'Issoire va-t-il être repris par le Conseil départemental du Puy-de-Dôme pour poursuivre son activité ?

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Au fil des années, le Puy-de-Dôme a vu se fermer les abattoirs de Giat, de Clermont... Aujourd’hui, alors que celui d’Ambert connaît des difficultés économiques, l’abattoir d’Issoire n’est plus en activité depuis quelques semaines. La vente annoncée de l’entreprise Tinel à l’entreprise Despi ne comprenant pas la SAS Abattoir d’Issoire, exploitant du site depuis 1992.

Si le département reste une terre d’élevage, l’abattage des bêtes se fait désormais sur des sites plus ou moins lointains, selon les espèces, de Brioude (Haute-Loire) à Lapalisse (Allier), d’Ussel (Corrèze) à Roanne (Loire), de Saint-Etienne (Loire) jusqu’à Vitré (Ille-et-Vilaine, comme c’est le cas pour une enseigne de grande surface sur une race spécifique).

Alors le conseil départemental du Puy-de-Dôme a décidé de se saisir du dossier et de mener une étude sur l’éventuelle reprise de cet abattoir, « en y associant des collectivités locales et une ou plusieurs structures privées », comme l’a annoncé, ce lundi matin, Lionel Chauvin, président du conseil départemental.

Les élus étaient rassemblés en session publique pour évoquer cette seule question de délégation de la compétence « Abattoir » par la commune d’Issoire au profit du Département (une délibération allant dans le même sens sera proposée au conseil municipal d’Issoire, le 20 février).

Ce sujet cochait plusieurs cases de thématiques actuellement dans l’actualité, à savoir l’agriculture, le bien-être animal, les circuits courts, la sécurité sanitaire, la qualité de la viande, la souveraineté et l’hygiène alimentaires...

L’unanimité s’est rapidement dégagée dans l’assemblée pour qu’une étude soit effectivement menée.

Volumétrie et viabilité économique

L’objectif, « pour permettre aux producteurs d’abattre au niveau local », est notamment de connaître la viabilité économique et la volumétrie de cet abattoir d’Issoire (calibré pour 5.000 tonnes et qui tournait ces dernières années avec une production de 2.200 tonnes) s’il devait devenir « abattoir départemental ».

Les élus ont validé le fait que les conclusions des études de préfiguration et l’examen du futur modèle économique pour la reprise et la gestion de l’abattoir d’Issoire (qui compte aujourd’hui 9 salariés) seront soumis à décision de l’assemblée départementale lors d’une prochaine réunion plénière.

Les élus d'Ambert Livradois Forez veulent croire en leur abattoir

Certains souhaitaient que la réflexion soit plus globale et englobe l’abattoir d’Ambert. « Pour le moment, ce sont deux dossiers différents, a indiqué Lionel Chauvin. La réflexion pourra aller, par la suite, sur celle d’un pôle viande. »

Gilles Lalloz