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Февраль
2024

Roméo Elvis à la Coopé le 17 février : "Je suis à fond dès que j’approche de la scène. Je vis pour ça"

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Roméo Elvis à la Coopé le 17 février :

Roméo Elvis, fort de deux excellents EP, Les galeries et Echo, revient au live avec l’énergie qui le caractérise. Ce samedi 17 février à Clermont-Ferrand (Coopérative de mai).

A 30 ans, Roméo Elvis est l’une des figures emblématiques de la scène hip-hop francophone et l’un des artistes belges les plus streamés. Au fil des années, il a réussi à créer et consolider un lien particulier avec son public grâce à des projets musicaux innovants, la trilogie Morale, Chocolat, Maison ou encore les derniers et très réussis EP, Les Galeries puis Echo. Ses différents succès l’ont emmené sur les plus grandes scènes et festivals où il a définitivement acquis une réputation de véritable bête de scène. Il est attendu à la Coopérative de mai, à Clermont-Ferrand ce vendredi 17 février, à 20 heures.

Lors de ton dernier passage à Clermont, Europavox 2019, tu voulais absolument être le meilleur du line-up. Où en es-tu avec cette « envie-énergie » ? J’me souviens très bien, j’ai porté le maillot du club de foot. Il en est où d’ailleurs, toujours en Ligue 1 ?

Toujours mais assez mal en point… Il faudrait que tu (re)portes le maillot rapidement ! Bon, c’est déjà ça. Et pour revenir à ta question, mon envie est toujours la même par rapport au live. Tout donner, rien n’a changé de ce point de vue. Je suis à fond dès que j’approche de la scène (rires). Je vis pour ça. En revanche, je me suis assagi dans l’aspect mercantile de ma musique.

Samedi 17 février, 20 heures à La Coopérative de mai. Tarifs de 22 à 33 euros.

Dans ton processus d’homme et d’artiste, si Les Galeries était une quête, Echo, ton dernier EP en date, c’est quoi ? C’est une forme de suite. Après avoir commencé à creuser, nous regardons ce que l’on peut exploiter. Nous avons trouvé un peu de pierres précieuses… Je voulais rajouter des émotions, de la musicalité. Je m’étais amusé sur Les Galeries avec de nouveaux flows, de la spontanéité. Et je me suis dit “tiens, qu’est-ce qu’il manque” ? Je me suis d’abord éloigné de mes concepts de base pour m’en rapprocher à nouveau, mais sous une forme différente, je pense.

Et dans le même ordre d’idée, ça correspond à quoi de sortir deux EP plutôt qu’un album ? Juste un business ou une vraie démarche artistique ? En soi, une démarche, c’est aussi un business, je prends la question, pas de problème (sourire). L’idée, c’était de ne pas faire un album. Comment te dire… C’est comme si je faisais du cinoche et que là j’étais sur une série, sur des courts. J’ai envie d’être actif mais je ne me vois pas faire un LP comme Tout peut arriver. Je ne crois pas encore être apte à rassembler des morceaux pour créer un style bien clair.

En fait, je voudrais faire un album qui ne ressemble pas aux précédents. Donc entre-temps, je fais un EP. Et dans le monde du rap, un EP, il y a le message sous-jacent qui dit je suis en phase de recherche, c’est pour le kif, etc. Quand tu fais un album, faut être sûr. J’ai une volonté de me mettre dans un mode léger, sans pression ; alors qu’au final, si tu regardes vraiment le truc, deux EP = un album (sourire).

Et est-ce que cela donne la possibilité d’être moins exigeant ? En quelque sorte. Dans l’EP, tu cherches vraiment la spontanéité qui vient avec la dépressurisation en fait. Quand tu es sur un album, ça germe, ça gamberge. Tu ne prends pas un an et demi à faire un EP, alors que c’est vraiment le cas pour un album. Passer par là, c’est pas mal, sans se poser trop de questions.

OK, il n’en demeure pas moins que tu en poses des questions, et pas mal même dans cet Echo. C’est introspectif, c’est mélancolique, c’est… Tu vieillis en vrai ? Ouais (rires), c’est vrai. L’entrée dans la trentaine… Je me suis senti impétueux, sûr de moi, et puis tu arrives dans une autre phase de ta vie. Je crois que je suis là-dedans. Le mot qui revient beaucoup, c’est « doute ».

On perd une forme d’insouciance, on entre dans la vraie vie d’adulte. Mais je crois que ça dépasse mon cas personnel. C’est un EP introspectif mais c’est aussi, du coup, celui dans lequel je parle le plus aux gens. Ce sont des thèmes, des choses que l’on vit tous et toutes. Pour la mélancolie, oui, j’accepte à fond. Je suis très nostalgique. J’ai dû réussir mon coup car ce mot revient beaucoup.

Et pour la setlist, du coup, galère non, au niveau du choix ? J’vais pas me plaindre, j’ai des titres. C’est un problème de riche. Mais tu as raison, le choix, c’est une torture. Ceux que le public attend, ceux que je veux absolument jouer, ceux que je n’ai pas faits depuis longtemps, etc.

Julien Dodon

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