La municipalité de Tulle lance des consultations pour étendre la limitation à 30 km/h au-delà du centre-ville

Un peu plus de deux ans après la mise en place, par arrêté municipal, d’une limitation de la circulation à 30 km/h sur un vaste secteur du centre-ville, la municipalité envisage d’étendre éventuellement ce secteur à d’autres zones. « Des habitants de certains quartiers nous ont déjà fait remonter le souhait de passer aux 30 km/h, qu’ils jugent plus sécurisants. Nous avons donc lancé une consultation début février qui va se poursuivre durant les prochains mois et concerner plusieurs secteurs », explique Stéphanie Perrier, adjointe en charge de l’environnement.

Les résidents consultés

Premiers à être consultés à ce sujet, les résidents de l’avenue Lucien-Sampeix ont commencé à recevoir des questionnaires dans leurs boîtes aux lettres pour dire leurs attentes. « Cela concernerait l’artère qui va de la médiathèque jusqu’au Pont de la Pierre. Nous avons lancé la consultation vendredi dernier, notamment via une distribution de questionnaires dans les boîtes aux lettres. Nous attendons un retour et, à la fin du mois, nous apprécierons l’opportunité d’abaisser la vitesse en prenant en compte cette première consultation », poursuit l’élue, qui souligne le bilan satisfaisant de la mise en œuvre de la première phase en décembre 2021 dans tout le cœur de ville.

« Nous avons également reçu des demandes sur le secteur des Fontaines, sur l’avenue de la Bastille et sur la rue René-Emile-Fage, où nous nous adresserons également aux riverains dans les prochains mois. Nous réfléchissons aussi à l’opportunité de mettre en place une continuité du 30 km/h sur le secteur de la Lunade, où les limitations sont actuellement morcelées à l’endroit des établissements scolaires et de formation. »

Bilan concluant, selon la Ville

Malgré de franches réticences de certains administrés, « mais aussi à l’époque au sein de la majorité », le passage du cœur de ville à 30 km/h semble apporter son lot de bénéfices. « L’idée au départ était d’apaiser les conditions de circulation, avec davantage de sécurité pour les piétons et une meilleure coexistence avec les vélos. Il s’agissait aussi de limiter le bruit et de diminuer la pollution. » Certains secteurs restent aujourd’hui difficiles pour faire respecter les limitations, poursuit Stéphanie Perrier, qui cite « l’avenue Alsace-Lorraine, où les deux files font que la vitesse n’est pas respectée », ou encore « les sorties de ville, comme l’avenue Ventadour ou celle de la Bastille, où les gens accélèrent beaucoup ». Selon le bilan dressé par la police municipale, au terme de la première année de mise en place des 30 km/h, le nombre d’accidents a reculé de 18 %.

Julien Bachellerie