Mon bistro de quartier : le Café du Stade tourne à un rythme effréné aux portes de Vichy
Passer de la gestion d’un restaurant, à la capitale, à celle d’un bar-tabac PMU dans la cité thermale, est un choix que Bruno, Gina et Alexandre ne regrettent absolument pas. "Désormais, c’est devenu trop difficile de faire tourner un restaurant correctement. Et nous avons vendu à Paris, car nous venions de perdre notre chef. Ça n’avait pas trop de sens de continuer", révèle Bruno.
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Le Café du Stade propose divers services et au sein de l'affaire familiale, chacun a un rôle bien défini.
Une intense cadenceSans connaître Vichy, ou uniquement de nom, puisque Bruno, originaire du Laos, voyait sa mère acheter pastilles et eau minérale de Vichy, ils s’y installent pour trouver "une qualité de vie et un environnement sans pareil". Voilà ainsi trois ans, depuis le 29 janvier dernier, qu’ils sont à la tête du Café du Stade. "Et, aujourd’hui, c’est encore jour de fête. Ce soir nous célébrons le Nouvel an chinois !", s’enthousiasme le Vichyssois d'adoption.
Le Café du Stade se situe à proximité du stade Darragon.
Ravis de voir leur affaire aussi bien tourner, ils ont récemment agrandi leurs rangs, puisque Min les a rejoints trois mois plus tôt. Le petit chien, de race Shiba, Atico, complète le tableau. "Maintenant que nous sommes quatre, nous allons pouvoir ouvrir tous les jours, non-stop, et ce, dès le mois de mars", annonce l’ancien restaurateur. "Tous les jours, surtout les jours fériés", ajoute-t-il en riant.
Un sacré rythme à tenir, tout de même, puisque l’établissement ouvre ses portes de 7 heures à 20 heures. Et la cadence y est aussi effrénée. Beaucoup de gens passent, se pressent, achètent cigarettes, jeux à gratter, se délectent sur le pouce d’un café, ou en profitent pour s’enquiller un petit apéro. Le maître mot, de l’autre côté du comptoir, est l’efficacité. Chacun dispose d’un poste bien défini, et l’organisation rodée fonctionne bien. Ce que ne manque pas de faire remarquer Claude, l’un des plus fidèles habitués qui vient "presque tous les jours".
Min a rejoint l'équipe en novembre dernier.
"Ici, on peut discuter avec les copains"Cet habitant de Cusset, charcutier à la retraite, prend plaisir à rencontrer ses amis au Café du Stade. Il y croise d’ailleurs Alain, chef d’entreprise dans le BTP, qui apprécie particulièrement la proximité des clients du café.
"Ici, on peut discuter avec les copains.Avec mon boulot, je passe devant tout le temps, l’accès est très pratique. Puis, c’est très convivial. Tout le monde se connaît.Ça change de ce qu’on voit à longueur de temps aujourd’hui, les gens qui ne se parlent pas, trop occuper sur leurs téléphones ou qui ne sortent plus de chez eux"
C’est d’ailleurs bien cela que viennent chercher les clients d’un bar de quartier, de la vie, des têtes connues, des discussions à bâtons rompus, pour tromper la solitude, voir l’isolement parfois. "Aller au bistro, ça permet de revenir comme avant, à la manière dont on vivait dans les villages", image Alain.
Min, Alexandre, Bruno et GinaL'affaire marche bien et va bientôt tourner 7 jour sur 7. Arrivés de la région parisienne, où ils étaient restaurateurs, Gina, Alexandre et Bruno ont repris le Café du Stade trois ans plus tôt. Min les a, quant à elle, rejoints il y a de cela trois mois."Après 35 ans passés dans le XIIIe, à Paris, on se sent super bien à Vichy. Les gens sont beaucoup plus gentils", glisse Bruno, ravit d’avoir vendu son restaurant quelques semaines avant l’émergence du covid. Son fils Alexandre, partage cet avis : "Vichy, c’est très plaisant, je préfère la tranquillité. Tout le monde se connaît au Café du Stade, on fait vraiment office de bar de quartier".Après des études à Paris, puis à Nice, Alexandre a rejoint ses parents, pour être partie prenante de l’affaire familiale. Et, avec Gina et Min, ils sont très appréciés de leur grande clientèle d’habitués.
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Denis, Stéphane et Luca venaient pour la première fois au Café du Stade.
Claude, charcutier a la retraite. "Les gérants sont très sympas. Toujours à l’écoute des clients. Quand on est bien reçu, on n’hésite pas. Et c’est assez simple de se garer. On n’a pas besoin d’entrer dans Vichy pour venir ici".
Liliane, retraitée du commerce. "Je suis du quartier, et c’est le bar du coin que je préfère ! J’ai connu les premiers gérants, en 2008, et je continue à venir, j’aime vraiment bien cette endroit. Dans ma carrière, j’ai aussi travaillé dans un bar à Vichy, donc je sais ce que c’est !".
Denis, Stéphane et Luca. "Nous sommes de passage, en camion, donc pour des raisons pratiques nous sommes venu là. C’est la première fois que nous entrons ici, mais le lieu est vivant. Il y a beaucoup de monde. Nous aimons bien fréquenter ce type de bars de quartier".
Chloé Goigoux, photos Renaud Baldassin