Qui est Natalie, cette Corrézienne dingue de lotos qui les recense tous sur une page Facebook ?

C’est une page Facebook accessible à tous, qui est suivie par deux mille fidèles (dont les deux tiers sont des femmes) et qui liste les lotos organisés dans le département pour les quinze jours à venir… Une page qui est une mine d’informations, surtout en cette période, haute saison de ce jeu de hasard qui réunit des centaines de passionnés, les samedis soirs ou les dimanches après-midi, dans les salles polyvalentes des villes et des campagnes.

Anonyme pour conserver sa tranquillité

Qui se cache derrière « Lotos en Corrèze ? » Nathalie ne donnera pas son nom de famille, parce que l’anonymat lui va bien, c’est la garantie de sa tranquillité. « Certains mécontents risquent de me confondre avec les organisateurs du loto en question », résume la Corrézienne de 46 ans, qui préfère rester dans l’ombre. Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser cette habitante du bassin de Tulle à créer, il y a un peu plus de six ans, cette page Facebook qui ne fait que ce que son nom indique : regrouper tous les lotos organisés dans le département ? Le goût du jeu, tout simplement et le plaisir de rendre service.

Coup de foudre pour l'ambiance des lotos

L’histoire amusante de cette page qui est désormais une référence pour les fous de loto démarre en novembre 2017. À cette époque, Nathalie participe à son premier loto, « chez moi, dans mon village ». Et c’est le coup de foudre. « J’ai adoré ! Je me suis dit, “il faut que je trouve des affiches pour aller jouer au loto”. »

Car le mode de communication principal des organisateurs, ce sont bien ces grandes affiches colorées, collées sur les panneaux des villes ou des galeries commerciales. Rapidement, la dingue de loto se demande comment regrouper toutes ces informations éparpillées. « J’ai créé cette page, en me disant que si tout le monde m’envoyait son affiche… »

La machine démarre lentement. « Au début, c’était un peu chaotique, je n’avais pas beaucoup d’affiches », confie Nathalie, un sourire dans la voix. Puis le bouche-à-oreille fait son effet. Désormais, elle y consacre « deux ou trois heures », le lundi. Et se limite aux rendez-vous des quinze jours à venir. « Il y en a que je déniche, d’autres qu’on me transmet… Maintenant, beaucoup d’associations connaissent la page. » Et assurent le service après-vente, car les questions ne manquent pas. « Je ne publie pas s’il n’y a pas toutes les informations : le prix des cartons, le lieu, le gros lot… »

Aucun bénéfice personnel

Nathalie n’en retire aucun bénéfice, excepté celui de pouvoir faire son choix pour les deux lotos auxquels elle ira, chaque mois. Ce sont ses finances qui la limitent. « Sinon, j’en ferai toutes les semaines, j’adore ça ! »

Elle a déjà remporté un téléviseur, une tablette, une console de jeux… Combien de cartons joue-t-elle ? « J’en prends pour 20 euros », précise celle qui a un petit faible pour les lotos de village, dans les petites salles, où la convivialité prime. À chaque fois, elle retrouve cette sensation à laquelle elle est un peu accro : « C’est l’adrénaline ! Quand il ne manque qu’un numéro et que vous trépignez… S’il sort, c’est cool et s’il ne sort pas, c’est pas grave, c’est le hasard, on ne va pas s’agacer. » Quand elle repart bredouille, elle est « contente d’avoir donné 20 euros aux organisateurs pour faire vivre leur asso. »

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Pomme Labrousse