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Февраль
2024

Otages à Gaza : Netanyahou affirme qu'il "n'acceptera pas" les exigences du Hamas

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Otages à Gaza : Netanyahou affirme qu'il

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entame sa cinquième visite diplomatique au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Les Etats-Unis souhaitent parvenir à un accord pour un cessez-le-feu à Gaza, alors que des combats acharnés se poursuivent au sud de la bande, à Khan Younès et à Rafah - prochaine étape de la campagne israélienne.

Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, a affirmé ce lundi depuis Israël qu'il "ne peut y avoir en aucun cas de déplacement forcé de Palestiniens, ni en dehors de Gaza, ni en dehors de la Cisjordanie", appelant les "violences des colons" israéliens en Cisjordanie occupée à "cesser".

Les infos à retenir

⇒ Les chefs de la diplomatie américaine et française en visite dans la région pour exiger un cessez-le-feu

⇒ "Les violences des colons doivent cesser", dit le chef de la diplomatie française en Israël

⇒ Une victoire totale" porterait "un coup fatal" au Hamas, dit Netanyahou

Otages : Netanyahou "n'acceptera pas" les exigences du Hamas

Benyamin Netanyahou a affirmé ce lundi qu'il "n'acceptera pas les exigences" du Hamas concernant les otages toujours retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. "Le Hamas a des exigences que nous n'accepterons pas", a dit le Premier ministre israélien lors d'une réunion des élus de son parti, ajoutant que les termes d'un éventuel accord "doivent être similaires à ceux de l'accord précédent", lors d'une trêve en novembre.

La formule à deux Etats est "la seule solution durable", dit Scholz à Netanyahou

Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé dans un entretien téléphonique avec Benyamin Netanyahou que "seule une solution négociée à deux États ouvrira la perspective d'une solution durable au conflit du Proche-Orient".

"Cela doit être valable pour Gaza et la Cisjordanie", a déclaré le chancelier allemand, appelant à "un rôle central" pour une "Autorité palestinienne réformée", selon un communiqué de la chancellerie.

Selon Israël, le chef du Hamas à Gaza, "en fuite", va "de cachette en cachette"

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé lundi que le chef du mouvement palestinien Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, était "en fuite" et allait "de cachette en cachette", alors que les forces israéliennes continuent de bombarder Khan Younès, sa ville natale.

"La direction du Hamas et Yahya Sinouar à sa tête sont en fuite, Sinouar va de cachette en cachette, il est incapable de communiquer avec son entourage", a-t-il dit, affirmant que Sinouar ne commandait pas ses forces mais s'occupait "de sa survie personnelle".

Le chef de l'ONU nomme un comité indépendant pour évaluer l'Unrwa

Dans la tourmente et accusé par Israël d'avoir employé des personnes impliquées dans les attaques terroristes du 7 octobre, le secrétaire général de l'ONU a annoncé ce lundi la création d'un comité indépendant chargé d'évaluer la "neutralité" de l'Unrwa (l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens) et de répondre aux accusations visant 12 de ses employés.

Ce groupe d'évaluation sera mené par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, en collaboration avec trois centres de recherche (Institut Raoul Wallenberg en Suède, Institut Chr. Michelsen en Norvège, et l'Institut danois pour les droits humains), a précisé un communiqué.

Nouvelle tournée diplomatique américaine dans la région

Antony Blinken, dont le pays est le principal soutien d’Israël, est arrivé ce lundi en Arabie saoudite, première étape de son cinquième voyage dans la région depuis le début de la guerre. Le chef de la diplomatie américaine doit également se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël et en Cisjordanie occupée.

L’objectif : parvenir à une seconde trêve, après celle d’une semaine fin novembre. Une centaine d’otages retenus à Gaza avaient alors été échangés contre des Palestiniens détenus par Israël. Quelque 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre, selon Israël, et 132 otages sont toujours retenus à Gaza. Parmi eux, 27 ont été déclarés morts par l’armée.

Tout en disant continuer à soutenir "le droit d’Israël à se défendre", les Etats-Unis affichent une frustration croissante envers le gouvernement israélien. En Israël, Antony Blinken fera ainsi pression afin d’accroître l’acheminement de nourriture, d’eau et de médicaments dans la bande de Gaza.

A Beyrouth, un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, avait jugé samedi prématuré de parler d’un accord sur une trêve. Le projet élaboré par les médiateurs qataris, américain et égyptien à Paris fin janvier est "un accord-cadre qui a besoin d’être étudié" par le mouvement palestinien, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne, a-t-il dit.

Selon une source du Hamas, la proposition prévoit notamment une trêve de six semaines avec la libération de 35 à 40 otages en échange de 200 à 300 détenus palestiniens. Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, exige un cessez-le-feu total. Ce que refuse Benyamin Netanyahou malgré la pression des familles des otages qui manifestent quasi quotidiennement pour demander la libération de leurs proches.

Une victoire totale" porterait "un coup fatal" à "l'axe du mal", dit Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a estimé ce lundi qu'une "victoire totale" de l'armée israélienne dans la bande de Gaza porterait un "coup fatal" au mouvement islamiste palestinien Hamas, mais aussi à l'Iran et à ses alliés.

"La victoire absolue est essentielle car elle garantit la sécurité d'Israël (...). Une victoire totale portera un coup fatal à 'l’axe du mal' que sont l'Iran, le Hezbollah, les houthistes et bien sûr le Hamas", a-t-il estimé, selon des propos rapportés par son cabinet à l'issue d'une rencontre avec des militaires.

En absence de victoire, a-t-il encore affirmé, "les déplacés (israéliens) ne reviendront pas (chez eux). Le prochain massacre ne serait qu'une question de temps et l'Iran, le Hezbollah et d'autres feront la fête ici et détruiront le Moyen-Orient".

"Les violences des colons doivent cesser", dit le chef de la diplomatie française en Israël

Le chef de la diplomatie française a estimé ce lundi que "les violences des colons" israéliens en Cisjordanie occupée devaient "cesser", à l'issue d'un entretien à Jérusalem avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. "Il ne peut y avoir en aucun cas de déplacement forcé de Palestiniens, ni en dehors de Gaza, ni en dehors de la Cisjordanie", a ajouté Stéphane Séjourné, en tournée au Proche-Orient pour tenter de pousser à une trêve des combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"L'avenir de la bande de Gaza est indissociable de l'avenir de la Cisjordanie, nous devons préparer cet avenir en soutenant l'Autorité palestinienne. Celle-ci doit se renouveler et se redéployer dès que possible dans la bande de Gaza", a-t-il estimé. "Je le répète, Gaza est une terre palestinienne", a martelé le ministre des Affaires étrangères, qui effectue sa première tournée dans la région depuis sa nomination en janvier.

Ce dimanche, le nouveau ministre des Affaires étrangères français avait rencontré la président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire, d'où il avait affirmé que Paris refusera tout "déplacement forcé" de la population de Rafah vers l’Egypte, un mouvement qui pourrait créer de nouveaux réfugiés palestiniens, a-t-il souligné.

Rafah, prochain objectif militaire de Tsahal

Selon un journaliste de l’AFP, des frappes aériennes ont également visé Rafah, plus au sud, touchant un jardin d’enfants d’après le Hamas. A Rafah, qui comptait 270 000 habitants avant la guerre s’entassent désormais selon l'ONU plus d’1,3 million de personnes ayant fui les combats qui ont dévasté le territoire assiégé. Les craintes s’amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville surpeuplée, située à la frontière fermée avec l’Egypte et où la situation humanitaire est désastreuse d’après les ONG.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a assuré que l’armée avait détruit la majorité des "bataillons" du Hamas. "La plupart de ceux qui restent sont dans le sud de la bande de Gaza et à Rafah, et on va s’en occuper", a-t-il ajouté. "La pression sur le Hamas fonctionne", a affirmé pour sa part le ministre de la Défense Yoav Gallant, après avoir assuré cette semaine que Rafah était le prochain objectif militaire. Les combats au sol restent acharnés et l’armée a annoncé dimanche la mort d’un soldat. Le bilan des pertes israéliennes s’établit à 225 militaires depuis le début de sa campagne terrestre fin octobre dans le nord du territoire palestinien.

Attaque contre les forces antijihadistes en Syrie

Les tensions continuent également en Syrie, où au moins sept combattants des forces antijihadistes dirigées par les Kurdes ont été tués dans une attaque de drone sur une base américaine dans l’est du pays, selon une ONG. L’attaque, revendiquée lundi par la "Résistance islamique en Irak", une nébuleuse de groupes pro-iraniens, intervient après les frappes de représailles menées par les Etats-Unis contre des forces d’élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Syrie et en Irak, qui ont fait au moins 45 morts.

Washington avait alors répondu à l’attaque attribuée à des groupes pro-iraniens le 28 janvier contre une base américaine en Jordanie, près des frontières syrienne et irakienne, dans laquelle trois soldats américains ont été tués. Samedi, la Maison-Blanche n’excluait pas la possibilité de frapper directement l’Iran. De son côté, la République islamique d’Iran a déclaré lundi par la voix de son porte-parole de la diplomatie, Nasser Kanani, qu’elle "n’hésitera pas à utiliser ses capacités pour donner une réponse qui fera regretter les agresseurs" en cas d’attaque sur son territoire par les Etats-Unis.