L’hôpital de Thiers travaille sur "des pistes d’amélioration" pour sa maternité

"Il y a une baisse au niveau national que tout le monde a constaté, mais il y a aussi, nous concernant, les sages-femmes du plateau technique (*) qui ont été moins nombreuses en 2023 parce qu’il y a eu des arrêts maternité entre autres", détaille Claire Paganelli, cadre sage-femme. Si elles étaient six au départ, elles ont terminé l’année à deux. Faisant de fait baisser le nombre d’accouchement d’environ 15 %. Si la baisse s’explique donc en partie pour cette raison, le centre hospitalier ne compte pas pour autant rester les bras croisés en attendant que la tendance s’inverse.

Nous avons des pistes d’amélioration. Mais quoi qu’il en soit, nous avons reçu dernièrement la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) qui a assuré que l’avenir de la maternité de Thiers n’était pas un sujet. 

En matière d’axe d’amélioration, les équipes vont en priorité travailler sur le "recrutement" de nouvelles sages-femmes libérales pour le plateau technique. En parallèle, depuis début décembre, des "consultations avancées" sont proposées par les sages-femmes de la maternité thiernoise au sein de l’hôpital de Billom.

"Elles font le suivi obstétrique mais aussi gynécologique. Cela encouragera peut-être des futures mamans à venir accoucher à Thiers", espère la direction. "Nous ouvrons notre maternité, il faut exister, être reconnu, on a intérêt à rayonner", assure Julien Cestre.

Nouveauté : une chambre pédagogique

Autre nouveauté de la fin d’année, la création d’une chambre pédagogique. "Notre gros projet est l’obtention du label Très haute qualité sanitaire, sociale et environnementale, dévoile Claire Paganelli. C’est dans ce cadre que nous avons reconstitué cette chambre de bébé où nous animons des ateliers pour les futurs parents." Et à moyen-long terme, la maternité va connaître une importante restructuration dans le cadre du schéma directeur immobilier.

(*) En 2012, l’hôpital de Thiers était le premier établissement auvergnat à ouvrir son plateau technique à quatre sages-femmes libérales. Le principe : celles-ci peuvent s’occuper de l’accouchement des patientes qu’elles suivent dans le cadre de l’accompagnement global de la grossesse.

Sarah Douvizy