EDF : mobilisation "en demi-teinte" pour les salaires, selon la CFE-CGC
Le taux de grévistes était de 23% par rapport aux effectifs présents mardi, selon le syndicat, alors que la direction comptait à la mi-journée quelque 20% de grévistes par rapport aux effectifs globaux de l'entreprise.
"Un salarié sur quatre mobilisé, ce n'est pas rien, mais ce n'est pas suffisant pour enclencher un mouvement d'ampleur", a estimé Arnaud Barlet, secrétaire syndical central CFE-CGC pour EDF SA, qui a indiqué s'exprimer au nom de son syndicat et non de l'intersyndicale CFE-CGC/CGT/FO/CFDT.
"C'est une mobilisation en demi-teinte", a-t-il estimé, ajoutant qu'"aujourd'hui, côté CFE, compte tenu de ce chiffre de mobilisation, [ils n'envisageaient] pas de poursuivre la mobilisation" sur les salaires.
La CGT, deuxième syndicat de l'entreprise, a indiqué que "l'ensemble des sites avaient appelé" à se joindre au mouvement, mais n'a pas communiqué de chiffres dans l'immédiat.
Elle a fait état d'arrêts d'activités de maintenance dans les centrales nucléaires du Bugey (Ain), de Cruas (Ardèche), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Tricastin (Drôme), ainsi que d'opérations de "filtrage des entrées" aux abords des centrales de Gravelines (Nord) et Nogent-sur-Seine (Aube).
Quelque 45 réacteurs sont actuellement disponiblesLes opérations de contrôles ou de maintenance concernent beaucoup moins de centrales que l'an dernier, marqué par un hiver de toutes les craintes sur le plan énergétique, lors duquel un bras de fer semblable avait tourné à l'avantage des syndicats.
Quelque 45 réacteurs sont actuellement disponibles, représentant ensemble un peu moins de 80% de la capacité totale du parc nucléaire français, selon des données publiques extraites par l'AFP.
En début de journée, la perte de puissance disponible du fait de la grève "était de l'ordre de 75 MW", selon la direction, un chiffre très faible par rapport aux valeurs atteintes lors des mouvements sociaux de l'an dernier.
L'usine marémotrice de la Rance (Ille-et-Vilaine) a arrêté sa production d'énergie pendant deux heures, selon M. Barlet.
Les augmentations générales et individuelles accordées par EDF SA permettent "une progression moyenne de 4,14% des salaires pour l'année 2024", a affirmé la direction, dont des mesures individuelles d'augmentations de +1,5%. Sur ce dernier point, la CFE-CGC réclamait 4% et la CGT 2,3%.
Avec AFP