Rentrée 2024 : cinquante postes en moins dans les écoles de l'académie de Clermont-Ferrand

L'académie de Clermont-Ferrand avait déjà perdu 83 postes d'enseignants en 2023. Elle va en perdre cinquante de plus en 2024, uniquement dans le premier degré, où les effectifs poursuivent leur fléchissement. 

A l'issue du comité social d’administration académique qui s’est réuni ce lundi à Clermont-Ferrand, le rectorat annonçait 1.080 écoliers en moins (-1,2 % par rapport au constat 2023), soit un total de 92.986 élèves.

Cette ponction sur les moyens d'enseignement est répartie sur les quatre départements. L'Allier rend 14 postes, le Cantal 13, la Haute-Loire 12 et le Puy-de-Dôme 11.

Si la facture est une nouvelle fois élevée, elle est "non proportionnelle à la diminution du nombre d'élèves", relève le rectorat. Elle n'entraîne pas non plus de dégradation du taux d'encadrement dans les quatre départements, "confortant la priorité accordée à l'école primaire".

Selon les chiffres communiqués par les autorités académiques, le P/E (le nombre de postes d’équivalents temps plein pour cent élèves) prévisionnel s’élève à 6,27,  alors qu’il était de 6,25 à la rentrée 2022. Dans le détail, c'est le Cantal qui bénéficiera du meilleur P/E (7,89), tandis que le Puy-de-Dôme affichera le plus faible (5,87 enseignants pour cent élèves), en deçà du chifre national (6,03).

Des moyens stables dans le secondaire

Dans le second degré aussi, l'académie attend une baisse : 581 élèves en moins (-0,7 %) entre la rentrée 2023 et la rentrée 2024. Elle conservera pourtant tous ses moyens d'enseignement, qui seront redéployés pour répondre aux priorités nationales. 

Dans les collèges, ces moyens augmenteront avec la mise en oeuvre du choc des savoirs et l'apparition de groupes de niveaux pour l'enseignement des mathématiques et du français en 6e et en 5e (groupes limités à quinze élèves pour ceux qui sont le plus en difficulté).

Les lycées d’enseignement général et technologique perdront seize postes, tandis que les lycées professionnels bénéficieront d'une dotation positive, en lien avec la réforme de la voie professionnelle. 

Isabelle Vachias