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Январь
2024

Qu'est-ce qu'on trouve dans les cuisines du barrage installé par les agriculteurs sur l'A20, près de Brive ?

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Qu'est-ce qu'on trouve dans les cuisines du barrage installé par les agriculteurs sur l'A20, près de Brive ?

Installé depuis cinq jours sur la chaussée de l'autoroute A20, au nord de Brive (Corrèze), le barrage des agriculteurs doit aussi gérer le quotidien ; on vous emmène faire un tour en cuisine.

Ils ne sont que quelques-uns, en cette matinée du lundi 29 janvier 2024, à se retrouver sur le barrage installé depuis cinq jours sur la chaussée de l'A20, interdisant la circulation dans les deux sens, sur cette autoroute. 

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Tandis que des "délégations" de la FDSEA ou des Jeunes agriculteurs (JA) sont parties pour des actions sur le terrain, à Biars (Lot,) près de l'usine Andros, ou dans la cuisine centrale de Brive, Jean-Paul Merpillat assure l'intendance.

Ce retraité, qui fut éleveur de bovins et ovins à Sarran, entre Tulle et Égletons, est là depuis le début. "Sauf dimanche après-midi, où je me suis éclipsé, nuance-t-il. Comme je suis à la retraite, j'ai du temps."

Une centaine de personnes chaque soir

C'est lui qui, en quelque sorte, gère le chapiteau sous lequel se retrouvent les agriculteurs. "Chaque soir, une centaine de personnes mangent ici, parfois un peu plus. Ça défile beaucoup". 

Pour les nourrir, Jean-Paul Merpillat peut compter sur la fédération de la boulangerie de la Corrèze : "Tous les jours, on nous apporte du pain", conservé dans un camion frigorifique à plusieurs compartiments, alimenté en électricité par des groupes électrogènes.

Celui d'à côté regorge de viande : une partie a été apportée par les agriculteurs ; l'autre a été achetée ou gracieusement amenée par des tiers, en signe de soutien. Un barbecue est disponible juste à côté, alimenté par des buches de bois.

Un sanglier livré par les chasseurs

Ce lundi, la fédération des chasseurs a annoncé qu'elle allait livrer un sanglier. Il servira au repas du soir. "On nous offre aussi des œufs", précise le retraité, ancien responsable des JA et qui a été de toutes les grandes mobilisations de la profession, en Corrèze.

Mais c'est la première fois qu'il vit un mouvement d'une telle ampleur : "Voir autant de tracteurs bloqués l'autoroute et surtout le monde qui vient ici, sur le barrage, je n'avais jamais vu ça". 

À ses côtés, Enzo, 17 ans, lui donne un coup de main. Le jeune homme aimerait s'installer comme éleveur bovin, du côté de Sainte-Fortunade et de Tulle. "C'est mon avenir qui se joue ici", estime-t-il.

Eric Porte