Huit Creusoises vont assurer la relève des secrétaires de mairie grâce à une formation de remplaçantes

Leur présence est essentielle pour l’organisation des communes. De nouvelles têtes ont reçu, lundi 22 janvier, leurs attestations de formation pour remplacer les secrétaires de mairie.

« T’es pas une secrétaire normale, tu fais autre chose que des courriers. Faut se familiariser avec beaucoup », témoigne Marie avec intérêt. Elle fait partie des huit femmes creusoises à s’être formées au métier de secrétaire de mairie du 11 octobre au 23 décembre pour effectuer des remplacements. 

Un métier demandant mais demandé 

Ancienne secrétaire d’école, la trentenaire a cherché de nouveaux horizons. L’alternance proposée par le Centre de Gestion de la fonction publique territoriale l’a intéressée. « Je voulais rester dans le bain, ne pas choisir d’attendre. » Quitte à accepter un poste à 54 kilomètres de chez elle à la fin sa formation. 

Pour Pascale, aussi, son choix représente une ligne tendue pour « sortir du chômage ». Après son déménagement au printemps dernier, elle a eu vent de cette formation par la secrétaire de mairie de sa nouvelle commune. Déjà familière avec le monde de la comptabilité et de la gestion depuis avec ses 18 ans d’expérience, elle s’entend tout de même avec les autres participantes pour dire : « 17 jours de théorie et 17 jours de pratique, c’est trop court ! »

À 61 ans, elle s’est donné un maximum de 30 kilomètres de distance pour les remplacements. C’est ce qu’elle fait pour son poste actuel. Si elle ne rentre plus le midi, elle ne s’en plaint pas : « C’est une formation destinée aux communes rurales après tout ». 

Muriel a justement été en poste dans deux petites mairies rurales, Saint-Quentin-la-Chabanne et Croze. Ancienne clerc notaire, elle connaissait un peu déjà les rouages des administrations publiques grâce aux demandes d’état civil, de pièces d’urbanisme... Mais faire l’expérience de son fonctionnement de l’intérieur, c’est une autre histoire. « On ne se rend pas compte du nombre de logiciels utilisés, et avec les réglementations, faut vraiment faire attention à ne pas se tromper. Dans les plus petites mairies, on est encore plus touche-à-tout. »

Si la formation est censée amener vers de petits contrats de remplacements afin que les nouvelles puissent se faire la main, les besoins sans cesse croissants des mairies en décident parfois autrement, admet Jean-Baptiste Contarin, responsable du service de mission temporaire au CDG.  

Pratique. Les inscriptions sont ouvertes pour la prochaine session. Pour plus de renseignements, contacter le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale (05.55.51.90.20 ou info@cdg23.fr).

Charlotte Mathiot