A Tulle, le chantier de l'îlot Maison rue Jean-Jaurès mis sur pause suite à l'inondation de la boulangerie
La boulangerie-pâtisserie Ludier, située sous la tour administrative doit rouvrir mardi 30 janvier. C’est Stéphane Ludier qui l’a confié « avec soulagement », cette semaine.« Je suis vraiment soulagé de pouvoir rouvrir mais en n’étant pas vraiment sûr que cela ne va pas recommencer », reconnaissait toutefois l’artisan, bien pénalisé par des dégâts des eaux depuis presque un mois. Les mésaventures de Stéphane Ludier ont commencé fin décembre et l’ont empêché de rouvrir après les fêtes de fin d’année, comme c’était prévu, le 3 janvier. En cause, une infiltration d’eau dans le fournil, en provenance, semble-t-il, de la dalle du parvis qui donne accès à la tour administrative.D’après l’artisan-boulanger, il n’y aurait pas vraiment de contestation de la part de la municipalité sur l’origine de cette première inondation qu’il a subie dans une période par ailleurs très pluvieuse.« Avec la mairie et les assurances, on envisage plusieurs scénarios pour savoir comment et pourquoi cela s’est passé. Mais pour ce qui est de l’origine, on n’a pas trop de doute ».
Deuxième inondationSauf que les soucis de Stéphane Ludier ne sont peut-être pas finis : après la première inondation, quelques travaux et une réouverture initialement prévue le 18 janvier, une seconde inondation s’est produite, la veille, soit le 17 janvier, dans la boulangerie. Cette fois-ci en provenance du mur arrière.C’est le jour où des entreprises ont entamé des travaux de forage rue Jean-Jaurès dans le cadre de la construction de la résidence pour jeunes actifs en lieu et place de l’îlot Maison. De là à y voir un lien de cause à effets… des investigations devront trancher.Le bailleur social Noalis, en charge du projet de la construction, se montre très circonspect : « Nous avons arrêté tout de suite le chantier par mesure de précaution mais ce n’est en aucun cas une reconnaissance de culpabilité », affirme d’emblée Jean-François Deshoulières, directeur du développement chez Noalis. « Il y a un historique chez cet artisan en matière d’infiltration et d’inondation, c’est loin d’être prouvé que le chantier y soit pour quelque chose dans cette seconde inondation ».
Ce qu'il faut retenir du chantier de l'îlot Maison
En effet, le commerce avait été touché par le passé par des infiltrations et l’étanchéité du parvis avait fait l’objet d’une attention particulière. « On y a déjà fait des travaux », rappelait récemment l’adjoint au commerce Michel Bouyou.Rien n’est sûr donc mais rien n’est à exclure concernant les causes de ces entrées d’eau. Jean-François Deshoulières argue aussi du fait que la boulangerie de Stéphane Ludier se situe exactement sous le parvis « alors que le chantier de l’îlot Maison est décalé ».
Les gravats aspirésIl est vraisemblable que seule une enquête d’experts pourra déterminer l’origine du sinistre, enquête qui interviendrait à la demande des assurances des deux parties. Un sentiment partagé à la fois par Stéphane Ludier et par Jean-François Deshoulières.
Cette semaine, l’entreprise Mons démolition, qui a procédé à la démolition du bâtiment existant en février et mars 2023, est intervenue pour aspirer les gravats entre le mur qui constitue l’arrière de la boulangerie Ludier et le mur de soutènement de la future résidence.Reste que, pour l’instant, les travaux de construction sont toujours arrêtés et qu’on ignore quand ils pourraient reprendre.Arnaud Besnard