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Январь
2024

Projet de CIAS, urbanisme, économie... Tour d'horizon des projets 2024 pour la communauté de communes Plaine Limagne

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Après un peu plus de six années passées à la tête de Plaine Limagne, quel regard portez-vous sur la com com’ ? « Je suis devenu président quand Éric Gold a été élu sénateur. À l’époque, nous étions en train de construire Plaine Limagne qui est née de la réunion de trois anciennes com com’. On continue de la faire aujourd’hui. La fusion n’avait pas été un long fleuve tranquille parce qu’il n’y a pas un bassin de vie unique, ni de commune qui serait une locomotive. Chacun a ses habitudes. C’est un inconvénient, mais cela peut aussi être considéré de manière positive parce qu’il y a une vraie diversité sur notre territoire. Le sentiment d’être une intercommunalité n’est pas encore abouti à 100 %. Mais il y a un vrai mieux. Par rapport au premier mandat on doit être à 80 %. »

Comment dirige-t-on une com com’ avec trois centre-bourgs ? « Cela fait partie du challenge, mais ce n’est pas simple de satisfaire tout le monde. Il faut faire en sorte que les 25 communes se sentent concernées par les différentes réalisations et actions mises en place. Ce n’était pas gagné au départ avec trois petits territoires réunis, c’était une sorte de mariage forcé et ça se ressentait vraiment. Il est important de mener des projets de fonds pour que tout le monde adhère. »

Un secrétaire de mairie itinérant inédit

L’un des projets phares de cette première moitié de mandat a été la mise en place inédite d’un secrétaire de mairie itinérant. « C’est un service qui a été mis en place pour que chaque mairie du territoire dans le besoin puisse y avoir accès. Que ce soit pour un remplacement ou simplement pour une expertise sur un sujet ou un autre. C’est quelque chose qui est très apprécié par les communes. On a mis ça en place face aux difficultés qui nous étaient remontées par les maires. Auparavant, on avait déjà dépanné des mairies en interne avec nos services, mais ce n’était pas possible de le faire pour toutes. »

On a pu apprendre lors des dernières séances du conseil communautaire que la situation financière de Plaine Limagne est saine. C’est une satisfaction ? « Certains nous disent que des projets réalisés ou en cours comme les médiathèques n’ont pas lieu d’être et qu’on devrait utiliser notre argent plus intelligemment. Oui, ça coûte de l’argent, mais il y a des secteurs du territoire qui ont de vrais besoins en infrastructures comme l’ancienne com com’ Nord Limagne. Il faut savoir ce qu’on veut. Cela dépend des contraintes que va nous fixer l’État dans les prochaines années, mais notre situation financière est effectivement très saine. Tout ce que l’on réalise est fait dans le cadre de notre Plan pluriannuel d’investissement (PPI) et on sait que ça passe financièrement. »

Une année 2023 marquée par le projet avorté de piscine

D’où vient ce fonds de roulement de plus de 10 millions d’euros ? « D’une gestion en bon père de famille (sourire). Les trois anciennes comcom’ étaient d’ailleurs gérées comme ça et elles sont arrivées avec leurs ressources financières. On a poursuivi dans la même veine. Même si, je le répète, on n’est pas là pour amasser, mais pour préparer l’avenir.

Le projet de piscine aura été le gros dossier de cette première partie de mandat. Après son abandon, quel est votre sentiment sur le sujet ? « Je faisais partie de ceux qui ont porté ce projet parce que je savais qu’on avait un vrai besoin et surtout les moyens de l’assumer. Je pense que c’est un échec collectif et je suis persuadé que dans quelques années le sujet reviendra sur la table. On reste soumis au bon vouloir de nos voisins qui ont des équipements aquatiques. Mais Plaine Limagne est une démocratie. Le conseil communautaire a voté et une décision a été prise (lire notre édition du mercredi 20 décembre). Je respecte ce choix. »

Le PLUiH est toujours dans les tuyaux. Claude Raynaud le répète à l’envi : « Il faut que le PLUiH (plan local d’urbanisme intercommunal et habitat) soit bouclé avant 2026. On ne peut pas laisser ce chantier ouvert et dire aux prochains élus de se débrouiller avec. » Après un changement de bureau d’études ces dernières semaines, un état des lieux est en cours et tout devrait être remis à plat à la fin du mois. « Je n’ose plus trop m’avancer sur une date, mais j’ai bon espoir que notre PLUiH sera arrêté au troisième trimestre 2024. » Si les élus de Plaine Limagne ont mis longtemps pour finir « par être dans les clous de ce que demande l’État », le président et son équipe aimeraient que les choses avancent afin de ne pas être, plus tard, confrontés à des lois et règlements qui pourraient évoluer. En parallèle, Plaine Limagne va mener une OPAH (opération programmée pour l’amélioration de l’habitat) qui concernera les trois centre-bourgs du territoire et qui permettra de réhabiliter un secteur, une rue, une place ou un quartier en particulier. Pour les autres communes, la com com’ a prévu de se rapprocher du Département dans le cadre d’un PIG (programme d’intérêt général).

Economie, jeunesse, culture...

La ZA de Champ Mouttier à Maringues bientôt agrandie. Les quatre hectares de la ZA actuelle sont pleins. Et les demandes continuent d’affluer. Face à ce constat, Plaine Limagne projette un agrandissement. « Je suis persuadé que l’économie, c’est le nerf de la guerre, martèle Claude Raynaud. Quand on voit les demandes qui nous arrivent, on se rend compte qu’il faut une offre plus souple. Les gens ne veulent plus de grands terrains et ont souvent besoin de baux de courte durée. » La création d’un village artisanal est donc à l’étude pour Maringues, mais également à Aigueperse.

La jeunesse et la culture au cœur de l’attention. Alors que l’espace enfance-jeunesse d’Aigueperse sera terminé à Pâques, le chantier du futur espace dédié à la culture et à la jeunesse qui va voir le jour dans l’ancienne école Saint-Louis de Randan vient d’être lancé. Début 2025, une médiathèque au rez-de-chaussée, un accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) et un auditorium à l’arrière du bâtiment vont voir le jour. Dans le même temps, une réflexion est menée pour déménager le FabLab de Maringues de ses locaux actuels, « à l’étage et trop petits », vers ceux de l’ancienne école Anatole-France afin de permettre à cet outil de continuer à prospérer aussi bien auprès des scolaires que des autres.

Un schéma cyclable en réflexion. Une étude pour l’aménagement de voies cyclables sur le territoire de Plaine Limagne est en cours. « On sait qu’il y a un vrai besoin et une réelle attente, mais on cherche à savoir quels sont les besoins réels, explique Claude Raynaud. Ce n’est pas possible de le faire à l’échelle de tout le territoire, mais nous allons travailler avec le Département qui a la compétence voirie pour voir ce qu’il est possible de faire. »

Nourredine Regaieg