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Январь
2024

Affaire Caroline Marcel : le suspect interpellé doit être transféré au pôle cold cases de Nanterre

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Quinze ans après le meurtre de Caroline Marcel sur les bords du Loiret, un homme de 34 ans soupçonné d'être impliqué dans les faits a été interpellé et placé en garde à vue, mardi 16 janvier, à Toulouse. Au terme de sa garde à vue jeudi 18 janvier, le suspect a été présenté dans la soirée "au juge des libertés et de la détention" (JLD), indique le parquet de Nanterre.

Information judiciaire pour "meurtre et agression sexuelle"

Son placement en détention a été demandé dans l'attente de son transfert au pôle cold cases de Nanterre, qui devrait intervenir samedi 20 janvier, dans l'après-midi. Le suspect sera présenté devant la juge d'instruction Nathalie Turquey, en charge des investigations, avant une éventuelle mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "meurtre et agression sexuelle".

Depuis quinze ans, le meurtre de Caroline Marcel, étranglée le 22 juin 2008 au soir pendant son jogging sur les bords du Loiret, à Olivet, reste non élucidé. À l'initiative du parquet d'Orléans, le dossier a été transféré au pôle cold cases en juin 2022.

Nouvelles recherches ADN

Le parquet de Nanterre n'a pas précisé à ce stade quel était le profil du suspect, ni les éléments qui ont conduit à son interpellation. Selon nos informations, le nom de cet homme n'était jusqu'à maintenu jamais apparu dans le dossier comme pouvant être un potentiel suspect. C'est pourtant bien un prélèvement ADN qui aurait conduit les enquêteurs de la police judiciaire d'Orléans jusqu'à lui.

Lors du transfert du dossier vers le pôle cold cases, de nouvelles recherches en ADN ont été conduites sur les nombreux scellés présents dans le dossier. Selon nos informations, un ADN aurait notamment été mis en évidence sur les clefs de voiture de Caroline Marcel. La mère de famille, 45 ans, était partie courir ce soir-là sur les bords du Loiret, où elle s'était rendue avec sa voiture. Elle était donc bien porteuse de ses clefs pendant son jogging.

Un emploi du temps à déterminer

Toujours selon nos informations, cet ADN découvert tardivement dans le dossier aurait "matché" avec celui du suspect. Selon nos confrères de BFM TV, l'homme serait effectivement déjà connu de la justice pour des faits de nature sexuelle commis alors qu'il était mineur, en 2005, date à laquelle son ADN, selon toute vraisemblance, avait été prélevé.

Domicilié aujourd'hui dans l'Ariège, le trentenaire, âgé de 19 ans au moment des faits, travaillait à cette époque-là dans le Loiret. Mais les enquêteurs de la PJ d'Orléans, qui l'interrogent depuis mardi dans les locaux de la police à Toulouse, n'auraient pas encore pu déterminer avec précision quel était son emploi du temps le soir du meurtre. À ce stade, il nierait toute implication dans les faits.

Sarah Bourletias