Si un jour la déviation de Varetz, en Corrèze, doit se faire, par où doit-elle passer ?
Faut-il aménager une déviation à Varetz et si oui, par où doit-elle passer ? Ce sont les deux questions posées à travers la concertation lancée jusqu’au 16 février 2024 par le Conseil départemental de la Corrèze, qui prendra une décision début juillet de la même année.
Pour alimenter la réflexion sur le second point, la collectivité propose trois tracés, le dernier ayant lui-même trois variantes. Tous relient le giratoire de La Nau (vers Brive) à celui de la barrière Saint-Laurent (vers Objat, Ayen).
Variante 1 (en rouge sur la carte)C’est le projet présenté au début des années 2000, mais jamais réalisé. C’est le plus court (5,8 km) et le moins cher (58 millions d’€ HT).
Le foncier est déjà aux mains du Département. Il n’y a pas de fortes pentes et, a priori, peu d’excédents de matériaux (différence entre déblais et remblais). À mi-parcours environ, il offre un accès au bourg de Varetz, une option selon le Conseil général.
Variante 2 (orange, vert et rouge sur la carte)Elle emprunte la RD 148 à partir de La Nau, jusqu’au sud du bourg de Saint-Viance, avant de traverser les vallées de la Vézère et de la Loyre et de reprendre le tracé de la variante 1, jusqu’à la barrière Saint-Laurent.
Elle aussi propose un accès sur l’actuelle RD 901, à Varetz, au niveau du hameau de la route de Bosredon. Estimée à 74 millions d’€, c’est la variante la plus longue (8 km, dont 5,4 km de route neuve) et celle, donc, qui offre le temps de parcours le plus élevé.
Variante 3 (en orange sur la carte)Comme la précédente, elle emprunte la RD 148, contourne le bourg de Saint-Viance, rejoint à nouveau la RD 148, avant de bifurquer vers la Vézère, en aval du pont de la Bastide, et de filer vers la barrière Saint-Laurent.
C’est l’option la plus onéreuse (83 millions d’€) pour une longueur de « seulement » 6,8 km. Le temps de parcours est jugé « limité ». Elle demande des emprises importantes et devrait se faufiler entre des zones bâties autour de Saint-Viance.
Enfin, le volume entre déblais et remblais est très excédentaire. Que faire des 873.000 m3 estimés ?
Variante 3A (en orange et marron sur la carte)Son tracé reprend celui de la variante 3 jusqu’après le bourg de Saint-Viance, mais pousse jusque sur la commune d’Allassac, afin de franchir la Vézère entre la Bastide et les Borderies.
Elle tangente la D 9 et débouche en ligne droite sur la barrière Saint-Laurent. C’est l’option la moins chère au km (63 millions d’€ pour une longueur de 7,4 km). Mais comme la précédente, elle demande des emprises foncières importantes.
Variante 3B (en orange et violet sur la carte)Juste après le bourg de Saint-Viance, elle franchit la Vézère qu’elle longe sur sa rive droite en direction du pont de la Bastide, avant de traverser le coteau vers la barrière Saint-Laurent. C’est le temps de parcours le plus faible après celui de la variante 1. Mais, il y a de fortes pentes et toujours des emprises foncières importantes. Son coût est estimé à 67 millions d’€ pour une longueur de 6,5 km.
Variante 3C (en orange, bleu et marron sur la carte)Toujours par la RD 148, elle passe beaucoup plus au large du bourg de Saint-Viance, avant de revenir vers la D 148 et de reprendre le tracé de la variante 3A. Son coût est similaire à la précédente, mais elle est plus longue (7,7 km). Le temps de parcours est assez élevé et les emprises nécessaires, importantes.
Eric Porte