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Январь
2024

Il avait failli tuer un "ami" à coups de couteau à Cusset : le quinquagénaire dit avoir agi "comme un pantin"

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Ce devait être une soirée de retrouvailles entre copains, après des semaines à ne plus se voir à cause de la crise sanitaire. Mais la fête avait bien mal tourné, ce 21 janvier 2022, dans une maison de la route de Charmeil, à Cusset. Un homme de 48 ans avait été blessé par plusieurs coups de couteau au visage et au cou et s’il avait survécu, cela ne tenait pour les médecins qu’à une seule explication : le miracle.

Fortement alcoolisé, il dit avoir agi comme un "pantin"

Les coups ? Ils avaient été portés vers 2 heures du matin par l’un des cinq participants à la soirée, après qu’une partie d’entre eux avaient conclu une manche de billard et que certains étaient partis se coucher. Ivre (une alcoolémie de 1,84 g/l de sang avait été relevée), Jean Rousseau se serait alors emparé d’un couteau muni d’une lame de trente centimètres pour aller porter des coups à l’un des autres convives censé être un « ami », ainsi qu’établi par l’instruction.

Il va lui même sonner chez des voisins en disant avoir donné des coups de couteau à quelqu'un

Peu après, toujours d’après le rapport d’enquête, ce même agresseur présumé était lui-même allé sonner chez des voisins pour leur indiquer qu’il « venait de donner des coups de couteau à quelqu’un ». Il avait ensuite été placé en garde à vue puis, peu après, mis en examen pour tentative d’homicide volontaire.

Mais alors, pourquoi ces coups ? Entendu, ce jeudi 18 janvier, pour le premier jour de son procès, l’accusé n’a guère apporté de réponses, restant fidèle au discours tenu depuis deux ans. Ainsi, s’il se revoit le couteau à la main en train de donner des coups à son « ami » assoupi, il assure que ceux-ci ont été assénés sans intention meurtrière. « J’ai agi comme un pantin, j’ai cru être dans un rêve », justifie-t-il, évoquant des problèmes d’alcool et de somnambulisme. « Mais je ne suis pas méchant. Ce que j’ai fait, je ne peux pas l’expliquer. »

Tout ça pour une dette… de 5 €

Et la cour de chercher d’éventuels motifs de discorde entre les deux « copains », telle cette somme… de 5 € que l’accusé devait rembourser à celui qu’il disait être son « frère ». Un motif de fâcherie qui avait bien été évoqué entre deux verres, « mais on était passé à autre chose », assure le quinquagénaire. Dont l’enquête de personnalité a relevé qu’il était « un faux calme » supportant mal les réflexions.

Alors, tout ça pour 5 € ? Sur le banc de la partie civile, en tout cas, on en est certain : ce soir-là, même si « on ne sait pas pourquoi », Jean Rousseau a voulu tuer. Et celui qui a agi « sans abolition de discernement », comme établi par les experts, encourt trente ans de réclusion criminelle.

Verdict attendu ce vendredi soir.

 

Pierre GeraudiePhoto Renaud Baldassin