Qui est Laurie Blachon, cette Auvergnate championne de France et du monde de pêche

Il suffit parfois de peu pour se lancer. La preuve : c’est à 35 ans que Laurie Blachon, habitante de Blavozy (Haute-Loire) s’est pris de passion pour la pêche, avec son nouveau conjoint.

« Il pêchait la carpe. Je suis allée deux ou trois fois avec lui. Un jour, j’ai voulu essayer parce que je m’ennuyais au bord de l’eau. Au final, ça m’a beaucoup plu », se souvient-elle. Plu au point d’y retourner avec des amis, et de pratiquer désormais quasiment tous les week-end, sauf quand les étangs sont gelés et « un peu moins quand même en hiver ».

Compétitions

Cette passion ne se cantonne pas non plus aux seuls étangs, puisque Laurie Blachon a rapidement goûté à la compétition. La première fois, c’était en 2019, au championnat de France : « C’était un peu un pari de mes collègues, qui m’ont inscrite sans que je le sache au départ. Je me suis présentée sans avoir jamais pêché en compétition. »

Et tout s’enchaîne puisqu’en plus de décrocher le titre de championne de France, Laurie intègre l’équipe de France en octobre 2019. « Depuis, je fais les championnats de France chaque année », sourit-elle.

Elle a également concouru aux championnats du monde en Angleterre en septembre 2022. Une expérience enrichissante, même si les résultats n’ont pas été au rendez-vous, avant la revanche en septembre 2023 : « Cette fois, on a été sacrées championnes du monde », au lac de Pannecière.

La compétition, c’est un défi permanent. Ça fait monter l’adrénaline.

Et Laurie Blachon poursuit : « Ce n’était pas un monde auquel j’appartenais, mais une fois qu’on est lancé dans la compétition, on se prend au jeu et on essaye d’aller toujours plus loin?! »

« Toutes les femmes devraient oser aller à la pêche seules »

Alors qu’un travail est mené par les fédérations afin d’attirer davantage de pratiquantes, Laurie Blachon encourage chacune à se lancer : « Je ne vois pas pourquoi la femme ne serait pas la bienvenue dans le monde de la pêche puisque, au final, on a quand même des caractères assez forts, toutes celles que nous sommes à pêcher aujourd’hui, même en équipe. Il y a de la place pour tout le monde. »

Toutes les femmes devraient oser aller à la pêche seules, peut-être déjà pour s’améliorer et voir qu’elles font des résultats. Il faudrait arriver à encourager les femmes à s’inscrire à des championnats et autres compétitions.

Le record de Laurie : une carpe de 27,3 kg pêchée à l’étang des peupliers à Craintilleux dans la Loire

Souvenirs

Elle va reprendre les entraînements dès mars prochain en vue des championnats du monde prévus en Lettonie. De quoi espérer se forger de nouveaux souvenirs, même s’ils sont déjà nombreux : « Mon plus beau?? Je dirais le premier championnat de France, c’était ma première compétition et je ne m’attendais pas du tout au résultat, ni à rentrer en équipe de France par la suite ».

Gaëlle Chazal