Présidentielle américaine : Trump en mode Rocky III après sa victoire dans l’Iowa

Les primaires républicaines ont démarré le 15 janvier par - 25 °C. Mais c’est surtout un froid dans le dos qu’ont ressenti ceux qui redoutaient une victoire écrasante de Donald Trump dans l'Iowa, face à Nikki Haley, Ron DeSantis et Vivek Ramaswamy. Avec 51 % des voix, l’ancien président a totalisé davantage de suffrages que tous ses opposants réunis ! Ce début en fanfare confirme ce que le camp démocrate sait sans oser l’admettre.

Trump transforme ses ennuis judiciaires en avantage politique, en se présentant en victime des élites. Il est de plus une formidable bête de scène : son charisme soulève l’enthousiasme de son camp et il se paye désormais le luxe d’afficher une force tranquille. Juste après sa victoire dans l’Iowa, ce pro de la communication s’est présenté, plein d’assurance, en rassembleur de son camp, voire en père de la nation entière qu’il a invité à se réconcilier.

Premier président de l’ère moderne à briguer un second mandat après une interruption de quatre ans, Trump installe un "narratif" qui correspond à l’archétype hollywoodien. C’est celui du "come-back kid", ce personnage qui – à l’instar de Sylvester Stallone dans Rocky III – essuie des échecs, rebondit et, finalement, triomphe.

De l’autre côté du ring, l’impopulaire Joe Biden, qui avait d’abord laissé entendre qu’il ne ferait qu’un seul mandat afin de préparer le changement de génération, semble un peu dans les cordes. Ce n’est qu’une impression, bien sûr. Mais en politique, la perception des choses se révèle parfois aussi importante que leur réalité.