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Январь
2024

Puy-de-Dôme : le conducteur alcoolisé pense que sa voiture a pu se déplacer sans lui...

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C’est une situation un peu étrange que découvrent les policiers du commissariat de Riom, le 12 janvier, peu après 23 heures, vers le centre des finances publiques de la ville, rue de Toulon…

Avertis qu’un véhicule semble avoir effectué une sortie de route, ils découvrent effectivement une Alfa Romeo 147 "posée" dans un espace vert, moteur tournant et phares allumés. Au volant, un individu très alcoolisé, qui peine à sortir de la voiture et à tenir sur ses jambes. Cet homme de 46 ans, dont le permis est annulé et qui refusera de se soumettre à tous les tests d’alcoolémie, affirme ne pas savoir comment sa berline italienne, habituellement stationnée à Ménétrol et dans laquelle il vit, a bien pu se retrouver dans cette fâcheuse posture…

Une situation "d'une grande tristesse"

Jugé, ce lundi 15 janvier, en comparution immédiate, il a maintenu devant le tribunal correctionnel clermontois n’avoir aucun souvenir de cette soirée. Présentant une lourde problématique alcoolique – il affirme consommer "deux bouteilles de whisky par jour, mais aussi des bières" – il n’a pas donné plus d’explications sur cette histoire. "Peut-être que ma voiture a été piratée ?", tente-t-il, non sans une certaine audace, mais sans grand succès.

Au-delà des faits, le tribunal a surtout découvert un homme visiblement engagé dans un cycle d’autodestruction depuis son divorce, il y a dix ans. "Cette situation est quand même d’une grande tristesse", constate la présidente, Isabelle Ferret.

"C’est la vie qui ne va pas", résume le prévenu, tout en répétant avoir "besoin de soins".

"S'il est établi que le véhicule s'est bien déplacé entre Ménétrol et Riom, rien n'indique cependant qu'il l'a conduit".

Sans occulter ce contexte très particulier, la procureure de la République, Lætitia Cohade, a cependant déploré "un discours victimaire et autocentré, sans prise de conscience ". Convaincue qu’il a bien conduit sa voiture, très alcoolisé, ce 12 janvier, elle a requis dix mois de prison ferme, avec maintien en détention.

Me Salomé Degoud, en défense, a, en revanche, estimé que "rien ne prouve qu’il a pris le volant de son véhicule, ce jour-là " et plaidé la relaxe.

Dix mois de prison ferme

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Le quadragénaire a également interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant un an et devra s'acquitter de deux amendes de 100 et 80 euros pour défaut d'assurance et non-mutation d'une carte grise, deux contraventions relevées par les policiers lors de la soirée du 12 janvier.

Christian Lefèvre