Les Arts appliqués passent en 3D pour la Nouvelle année

Ils sont passés de la 2D à la 3D ! La dernière fois que nous les avions croisés, les élèves de seconde arts appliqués du lycée Raymond-Lœwy avaient pour consigne de concevoir sur papier une échoppe de fleuriste mobile… Un commerce ambulant qu’ils ont par la suite dû traduire en maquette.

Ingéniosité, minutie, dextérité

Cette phase d’aboutissement a commencé dans la semaine précédant Noël. « L’idée n’est pas de travailler pendant les vacances… On a le droit de s’arrêter », prévenaient les profs Fanny Gibrat et Patricia Le Priol. Même si tout le monde sentait bien qu’un peu de retard allait être pris, approche des fêtes oblige (lire ci-dessous). « Au pire, on terminera à la rentrée de janvier, on peut se permettre de déborder sur le module suivant si c’est pour finir proprement, car on souhaite présenter ces maquettes lors des Journées portes ouvertes en février », confiaient-elles.

Et les profs de projeter au tableau des exemples de maquettes, fascinants mondes miniatures qui ne sont pourtant pas des jeux d’enfants… La créativité des élèves va être mise à rude épreuve pour trouver les matériaux qui correspondent aux textures qu’ils veulent obtenir – le lichen fait un très beau buisson ! Ingéniosité mais aussi minutie et dextérité, pour rester fidèle à l’esprit du projet et respecter l’échelle…

Les profs y seront sensibles : « On n’a pas de micro caméra pour aller à l’intérieur, mais quand même », souriaient-elles. Exercice plutôt réjouissant pour Joris, qui avait tiré le thème du magasin de bonsaïs : « Ça fait plaisir de voir le projet devenir de plus en plus concret ! On y est bientôt !  ».

Premier mercredi de janvier, il faut cette fois avoir fini pour la fin d’après-midi. Louna a profité des vacances de Noël pour bosser sur sa remorque dédiée aux plantes d’intérieur. « On ne peut pas tout faire durant les heures de cours. J’ai passé beaucoup de temps sur ce projet, notamment pour trouver les matériaux », dit-elle.

Louna a, par exemple, utilisé des carreaux de mosaïque pour concevoir ses pots de fleurs et a « emprunté » les roues d’un camion jouet à son petit frère (qui était « d’accord », assure-t-elle) pour les installer sur sa boutique mobile.

Et le résultat est au rendez-vous ! Sa maquette, dotée de meubles, d’une échelle, et d’une serre amovible, est particulièrement convaincante. D’autres ont pu profiter des conseils de leurs proches pour peaufiner leurs réalisations. À l’image de Charlie P. : « Ma grand-mère réalise des scènes miniatures souvent tirées de contes ou de fables. Elle m’a appris comment faire de petits pots de fleurs en mélangeant de la terre avec de la colle. Et aussi comment fabriquer des meubles avec du bois de balsa », explique-t-elle.

Objectif : exposer les maquetteslors des portes ouvertes en février

Les élèves savent aussi s’appuyer sur leurs profs pour parfaire leurs modèles réduits, en leur demandant des conseils techniques. Mais les jeunes sont globalement très débrouillards, et les enseignantes sont plutôt satisfaites de leur progression. « Nous sommes très contentes. Leur travail est d’une très bonne qualité générale », confie Fanny Gibrat, qui encadre les secondes “AA”, avec sa collègue, Patricia Le Priol.

Venez en juger par vous-même lors des fameuses portes ouvertes qui auront lieu les 10 et 11 février prochains.

 

Floris Bressy et François Delotte

Photos Bruno Barlier et Floris Bressy