Affaire de la sextape de Saint-Étienne : deux nouvelles mises en examen
Deux dirigeants d'une association soupçonnée d'avoir joué un rôle dans le financement du chantage à la sextape qui secoue la mairie de Saint-Etienne depuis août 2022 ont été mis en examen le 10 janvier, a appris l'AFP ce mardi auprès du parquet de Lyon.
L'ancien avocat stéphanois Robert Giacomel et son épouse Nicole, respectivement président et trésorière de l'association France Lettonie Loire Auvergne ont été mis en examen pour "complicité de détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "altération de document concernant un délit", a précisé une source proche de l'enquête.
Nouvelle audition de Gaël Perdriau ce vendrediCes nouvelles mises en examen dans le volet financier de l'enquête sur cette affaire de chantage visant à compromettre l'ancien premier adjoint centriste Gilles Artigues ont été confirmées par le parquet de Lyon et interviennent peu avant une nouvelle audition du maire (ex-LR) de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, prévue ce vendredi 19 janvier à Lyon.
Gaël Perdriau a été mis en examen pour chantage en avril 2023, en même temps que son ex-directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.
Depuis Pierre Gauttieri a été également mis en examen pour "association de malfaiteurs". Lors de son audition devant les juges, celui qui avait été limogé de son poste en lien avec le scandale a directement mis en cause le maire qui selon lui, aurait donné son aval au tournage de la vidéo et se serait occupé de défrayer les auteurs du plan, selon les extraits de procès verbaux obtenus par le site Mediapart.
Facturations fictivesCe défraiement aurait été fait via des facturations fictives à deux associations subventionnées par la mairie, France Lettonie Loire Auvergne et Artistes de la Galerie Art Pluriel (Agap), dont les deux responsables ont été mis en examen en décembre dernier pour "complicité de détournement de fonds publics" et "abus de confiance".
Le scandale a éclaté en aout 2022 quand le site Mediapart a publié des confessions détaillées de Gilles Rossary-Lenglet sur la "barbouzerie de mœurs" visant à compromettre l'ancien adjoint centriste en le filmant dans une chambre d'hôtel en compagnie d'un escort boy. Gilles Rossary-Lenglet a depuis révélé un autre plan de chantage visant à compromettre l'ancien maire Michel Thiollière (UMP-rad) avec une prostituée mineure, un plan resté à l'état de projet.
Concernant les subventions suspectes, Gaël Perdriau a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique". Exclu du parti Les Républicains, l'élu a toujours protesté de son innocence et refusé de démissionner de ses fonctions électives, tout en se mettant en retrait de la métropole.
Avec AFP