Deuxième de la 9e étape du Dakar, Xavier de Soultrait creuse l'écart en tête du général de la catégorie SSV
Xavier de Soultrait et Martin Bonnet ne sont pas sortis vainqueurs de la neuvième étape du Dakar en SSV, mais c’est tout comme. Deuxième de la spéciale entre Hail et AlUla, le duo français a repris du temps à tous ses adversaires directs au classement général. À commencer par l’équipage portugais Joao Ferreira-Filipe Palmeiro, jusqu’alors son dauphin.
Un problème de pompe à essence lui a fait perdre plus d’une heure… et ses chances de victoire par la même occasion. Le pilote de Neuville-les-Decize, qui vit à Moulins, et son navigateur mendois ont désormais 28 minutes d’avance sur la paire américaine Sara Price-Jeremy Gray, deuxième. À trois jours de l’arrivée, ça commence à sentir bon.
Xavier de Soultrait a le sourire : son Polaris compte désormais 28 minutes d'avance sur le deuxième.
"Le plus dur reste à venir", prévient Xavier de Soultrait, qui a bien étudié la suite et fin du parcours. "Il y a cette fameuse étape 11 qu’on craint comme la peste, car il y a beaucoup de cailloux. C’est celle où Sébastien Loeb a perdu son Dakar l’an dernier. Je la connais, elle est terrible." La prudence sera donc de mise… même s’il ne faudra pas trop en abuser. Le Niverno-Auvergnat ne veut "pas faire trop de gestion. Je n’aime pas ça, car souvent, gérer au Dakar, c'est se déconcentrer. Tu n’as pas la même approche et tu peux faire une erreur", explique-t-il.
Son copilote admet commencer à "ressentir de la pression. Ce qu’on fait sur ce Dakar, c’est énorme !" "J’ai la boule au ventre quand on part le matin", confirme Xavier de Soultrait. "C’est clair que c’est une grosse pression, car beaucoup de gens nous ont fait confiance, ce n’est pas simple d’être là. Maintenant qu’on est dans cette position de gagner, on ne veut pas fauter."
Ce mercredi 17 janvier, 612 kilomètres – dont 371 de spéciale – attendent le Polaris au numéro 411 et les deux leaders qui siègent dedans.
Daryl Ramadier