Le monde agricole inquiet pour son avenir

Luzillat. Le monde agricole se questionne sur son avenir. Le député de la 5 e circonscription André Chassaigne et Julien Brugerolles, son suppléant, ont convié, vendredi matin, à la salle des fêtes, les agriculteurs de la région.

Le débat a porté sur bon nombre de sujets liés à l'avenir de l’agiculture.

Le risque d’un déclin de la ferme France

Concernant la loi d'orientation qui passera en conseil des ministres en janvier et sera votée dans l'année, les intervenants ont émis des réserves concernant sa capacité à installer de jeunes agriculteurs et l'ont jugée « aux visées trop modestes ».

« Le pays ayant perdu un million de paysans en quelques décennies, il serait urgent de développer une vraie politique d'installation et de transmission », a souligné Julien Brugerolles.

Face à la hausse des taux d'intérêts qui compromettent les installations, les participants ont plaidé pour le retour des prêts bonifiés. Les filières viande, laitière, fruits et légumes qui se réduisent inexorablement au profit des importations font craindre, selon les intervenants, une perte totale de la souveraineté alimentaire et un déclin de la ferme France.

D'autres sujets ont été évoqués avec la loi Egalim censée protéger les agriculteurs face à la grande distribution, les prix à la production « pas assez rémunérateurs », la nouvelle réforme de la PAC (Politique agricole commune) « interprétée différemment dans chaque pays européen », l'enseignement agricole, la mutation des terres agricoles en champs photovoltaïques ou la création de GFAI (Groupement foncier agricole d'investissement) liée aux successions concrétisant l'entrée de capitaux privés dans le monde agricole.