Polémique sur les profs non remplacés : un syndicat appelle à manifester "sous les fenêtres" d'Amélie Oudéa-Castera
La polémique enfle encore un peu plus. Au lendemain de sa nomination à la tête d'un grand ministre de l'Éducation et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra avait justifié son choix de placer ses enfants dans une école privée, évoquant "un paquet d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées" dans les établissements publics.
Après de multiples réactions politiques, ce sont les syndicats qui appellent ce dimanche à la grève contre la "provocation" et le "mépris" de la ministre. La Fnec-FP-FO dénonce un "mépris insupportable", annonce une grève et lance un appel à "manifester sous les fenêtres" d'Amélie Oudéa-Castéra, le 25 janvier.
"Violente charge contre l'enseignement"Le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES) et le FSU avaient déjà lancé un premier appel à la grève pour le 1er février. Ce jour de grève était prévu pour les salaires et les conditions de travail du corps enseignant. Nul doute que cette nouvelle polémique, qualifiée de "violente charge contre l'enseignement public", ne va pas calmer les ardeurs des syndicats.
— SNES-FSU (@SNESFSU) January 13, 2024
Au lendemain de ses déclarations hasardeuses, la nouvelle ministre de l'Éducation a dit "regretter" avoir pu "blesser certains enseignants" de l'école publique.
De son côté, le chef du gouvernement a dénoncé "l'hypocrisie" autour de cette polémique. "La ministre s'est exprimée en transparence sur les choix qui ont été les siens (...). Pour ce qui est de la question des absences non remplacées, je trouve qu'il y a beaucoup d'hypocrisie chez certains commentateurs ou chez certains politiques", a lancé Gabriel Attal depuis le CHU de Dijon.