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Январь
2024

BD, ciné, musique, jeu vidéo, série : retrouvez les coups de cœur "culture" de la rédaction !

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Quels sont les nouveaux "produits culturels" à découvrir de toute urgence ? Voici la sélection qui a emballé les journalistes de la rédaction :

Musique

R.E.M. : Up. Propulsé sur les routes cahoteuses du succès en 1991 grâce au tube mondial Losing my religion, R.E.M. s’est donné la liberté de faire exactement ce qu’il voulait, en espérant que le public suive. C’est ce qu’il s’est passé avec Up, originellement publié en 1998 et qui ressort, vingt-cinq ans plus tard, dans une impeccable version vinyle. Privé de son batteur, Bill Berry, qui jette l’éponge, le trio est obligé de se réinventer, et le fait de manière brillante sur ce disque pas forcément accrocheur dès la première écoute. Ça commence d’ailleurs de manière assez rude par le lugubre Airportman. Heureusement, les Américains savent encore faire parler la poudre, comme sur le single Lotus qui sonne presque comme du rock ”conventionnel”. Mais il ne faut pas s’y tromper : rien n’est simple sur cet Up très aventureux qui a relancé la carrière du groupe, jusqu’à sa séparation en 2011. Rémi Bonnet

 

Bande dessinée

Arcadium, les 2 visages. Edité par Ankama et disponible depuis la fin d’année, Arcadium vous plonge dans le parcours de Gavin Hil, un jeune d’une vingtaine d’années, qui vient se présenter à la police après avoir assassiné quatre membres de sa famille : son beau-père, sa mère et ses demi-frère et sœur. L’auteur et dessinateur, Nikopek, dévoile un personnage à la vie compliquée, violente et marquée par les coups, à travers l’interrogatoire de deux policiers. Enrichi par des graphismes au style très comics et toujours sombres, le scénario nous ramène à cette époque de la fin des années 80, entre jeu vidéo et VHS, dans une vraie ambiance horrifique qui va grandissante au fil des pages. Mais si l’intrigue est bien lancée et garde son mystère jusqu’au bout, l’histoire d’Arcadium part au final dans tous les sens pour perdre le lecteur dans des délires ésotériques et des bains de sang. Un thriller horrifique pour fans d’hémoglobine. (Arcadium, Éditions Ankama, 144 pages, 20,90 €)Franck Jacquet

Cinéma

Maestro, la passion derrière le génie. Certes, Maestro est le biopic de Leonard Bernstein, génie de la musique, chef d’orchestre, directeur musical de la Philharmonie de New York, professeur et compositeur, notamment de la bande originale du film West Side Story. Mais, ce que Bradley Cooper, à la baguette devant et derrière la caméra, raconte est avant tout l’histoire d’amour de Lenny avec sa femme Felicia Montealegre (Carey Mulligan), qui, pendant vingt-sept ans, fut sa compagne, sa complice, la mère de ses trois enfants, son indissociable moitié. Une passion amoureuse contrariée par l’homosexualité de Bernstein, consumé par ses désirs charnels et son génie. Lui qui disait aimer trop les gens pour s’isoler afin de composer profitait intensément de la vie. Une vie retracée dans un film coproduit par Steven Spielberg et Martin Scorsese, à l’esthétisme soigné (une partie est tournée en noir et blanc), à la bande-son magnifique, évidemment, et qui recèle de scènes intenses, bouleversantes. Sur Netflix (photo Jason McDonald)Laëtitia Chrétien

 

Jeu vidéo

The Last of Us Part II Remastered. Il n’y a pas de honte pour Naughty Dog à surfer sur le succès de la série The Last of Us, tant la qualité est au rendez-vous. Élu jeu de l’année à sa sortie initiale en 2020, adapté en série TV, The Last of Us Part II est un des meilleurs titres de l’histoire des jeux vidéo, jeune d’un demi-siècle. Un voyage mythique à travers la ville de Seattle dévastée par une pandémie, où votre personnage Ellie doit lutter contre des infectés, les rebelles et Allie. Les graphismes, l’ambiance musicale et le scénario déjà incroyables sont sublimés dans cette version remastérisée qui comprend de nouveaux modes de jeux. Un jeu culte, une expérience unique. The Last of Us Part II, dispo sur PS5, environ 50 €, sortie le 19 janvier.

Série

D’argent et de sang. Après six premiers épisodes emballants, pour ne pas dire plus, la série D’argent et de sang, consacrée à l’arnaque à la taxe carbone et servie par un casting pour le moins oxygéné, est de retour sur Canal +, à compter du lundi 22 janvier, à 21 h 10. Non content d’avoir fait patienter les nombreux téléspectateurs, après une pause en décembre, le rythme va s’étirer jusqu’au 19 février. Hormis le 22 janvier, où deux épisodes seront diffusés, un seul le sera les autres lundis. À l’heure où tout est disponible, immédiatement, ce timing permet d’apprécier encore plus le récit des rouages de cette affaire qui a défrayé la chronique au regard des sommes colossales, détournées entre 2008 et 2009. Parmi les personnages campés, celui de Simon Weynachter, chef du service national de douane judiciaire, est transcendé par la prestation XXL de Vincent Lindon. Pour mémoire, le rôle de Jérôme Attias, le trader véreux, est lui aussi porté haut par Niels Schneider. Or, ce n’est pas lui qui avait été choisi par Xavier Gianolli, le réalisateur, qui avait jeté son dévolu sur Gaspard Ulliel. Sauf que ce dernier est décédé le 19 janvier 2022 après un accident de ski. Il n’empêche. Cette série française mérite que l’on se fende d’un excès de chauvinisme tant son rythme est haletant. On se prend au jeu de cette fuite en avant où les failles des un(e) s et des autres donnent du relief au récit.Alexis Marie