Comment parler d'environnement aux enfants ? "Le sujet est anxiogène, il faut les préparer en les préservant"
« À notre échelle de parents, je pense qu’il est de bon ton d’inculquer des réflexes plutôt que de parler frontalement des enjeux environnementaux. » Charles, le père de Gaspard, 8 ans, et de Sacha, 4 ans qui habite Aurillac, considère que la prise de conscience passe par des petits gestes au quotidien. « Le sujet est anxiogène. Il faut les préparer en veillant à préserver leur enfance dans ce climat. » Une position qu’approuve Soazig, mère de Suzanne, Léon et Auguste, scolarisés à Aurillac. « Ça reste des enfants. Je trouve qu’on va dans le bon sens : ils sont sensibilisés aux problématiques environnementales à l’école. À la maison, on leur en parle par des biais du quotidien. Par exemple, ne pas gaspiller pour respecter le produit ou accepter d’avoir une petite boîte à goûter pour manger des gâteaux en vrac plutôt qu’en sachet individuel. »
Chez Émilie, mère de Joshua et Églantine, la discussion se crée souvent autour de la douche. « De leur point de vue, le plus visible je trouve, c’est la sécheresse. Quand ils sont sous la douche, je leur rappelle qu’on a manqué d’eau l’été, qu’il faut l’économiser. Ils me demandent parfois si l’eau qu’ils économisent ira dans les champs cet été. Pour eux, le lien n’est pas toujours clair : l’eau vient du robinet, elle semble illimitée. Il faut prendre le temps. »
"On devrait plus jouer dans les parc, et moins avec du plastique"Mais dans leur innocence, les enfants semblent doucement prendre conscience des choses. « Moi, je trouve qu’à mon école il y a trop de plastique, de jouets en plastique, estime une enfant de 5 ans. Et le plastique, ça tue les baleines dans les mers, tu vois. On devrait plus jouer dans les parcs, mais en ville, il n’y en a pas assez pour tous les enfants. Moi, je préfère les parcs aux jouets, on est dehors et c’est sans plastique. » Anna Modolo