Marchés, en bref : Mexique, Risques pays, Suisse, Amérique latine, Bulgarie et Roumanie, Allemagne

Mexique : décidément, le risque politique classique -nationalisation, expropriation…-reste toujours d’actualité, y compris dans des pays où on ne l’attend pas. De façon très inattendue, le groupe français Air Liquide en a fait l’amère expérience au … Mexique. Fin décembre, un décret du gouvernement mexicain a en effet nationalisé son unité de production d’hydrogène située sur la raffinerie de Tula, l’une des plus importantes du pays, au nord de Mexico, dans laquelle le groupe français avait investi 50 millions de dollars en 2017. C’est la compagnie pétrolière Pemex – par ailleurs surendettée- qui en est devenue propriétaire. D’après Les Echos, il s’agirait, pour le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, de permettre d’atteindre son objectif d’indépendance énergétique : dans ce cadre, la production d’hydrogène a été classée comme stratégique et cette opération pourrait en annoncer d’autres ! Pour le groupe français, qui est un des leaders mondiaux de la production d’hydrogène et possède une autre unité dans le pays, cette expropriation est une goutte d’eau et il devrait réclamer une indemnisation. Mais pour le Mexique, cela pourrait dissuader de nouveaux investisseurs dans le secteur énergétique.

Risques pays : l’assureur-crédit belge Credendo a dégradé le mois dernier la note de risque politique court terme de sept pays, dont Israël. Le Burundi et l’Irak sont passés tout deux de 6 à 7, 7 étant le risque maximum. Israël et Le Panama sont passés de 2 à 3, le Sénégal de 4 à 5, la Micronésie de 3 à 4, et enfin le Kyrgyzstan de 5 à 6. Un seul pays a bénéficié d’une amélioration de note lors de cette revue, Saint Martin (partie hollandaise), passé de 4 à 3.

Suisse : depuis le 1er janvier 2024, les importations de biens manufacturés en Suisse se font sans droits de douane ! Concrètement, dans le cadre de la réforme drastique de son tarif douanier dans l’objectif de réduire les coûts administratifs de son commerce, la Suisse a ramené à zéro les droits de douane appliqués sur tous les produits industriels destinés à son marché domestique. Les droits de douane sur les produits agricoles sont en revanche maintenus. Les droits continueront également à s’appliquer en cas de sollicitation des règles de cumul d’origine. Pour consulter notre article approfondi sur ce sujet : cliquez ICI.

Amérique latine et Caraïbes : Selon les prévisions de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), la croissance des pays de la région devrait s’établir à 2,2 % pour 2023 avant de ralentir, à 1,9 % en 2024. Cette décélération est plus marquée en Amérique du Sud qui devrait passer de 3,8 % à 1,5 %, à l’exception du Brésil dont le PIB pourrait finalement augmenter de 3 % en 2023 alors que les observateurs tablaient sur 1 %. La Cepal s’attend en revanche à l’entrée en récession de l’Argentine en raison des coupes budgétaires opérées le nouveau président, Javier Milei. Alors que la croissance des Caraïbes devrait fondre de moitié, passant de 6,4 % à 3,4 %, celle de l’Amérique centrale et du Mexique devrait également baisser mais dans une moindre mesure (4,4 % en 2022 contre 3,5 % attendus cette année).

Bulgarie et Roumanie : Après 12 ans de négociations, le Conseil de l’Union européenne a annoncé fin décembre l’intégration de ces deux pays dans l’espace Schengen à compter du 31 mars prochain. Selon le communiqué de l’institution, les 27 doivent encore choisir la date de levée des contrôles aux frontières terrestres de la Roumanie et de la Bulgarie avec les autres Etats membres. En 2023, l’Autriche avait mis son veto à leur entrée dans l’espace européen de libre circulation, craignant une hausse de l’immigration clandestine. Les deux pays se sont engagés à prendre en charge les demandes d’asile de ces migrants dans leur pays d’arrivée, comme le prévoit le droit européen.

Allemagne : Selon une enquête de l’institut Gfk et le Nuremberg Institute for Market Decisions (NIM), le moral des consommateurs allemands devrait s’améliorer en janvier pour le deuxième mois consécutif grâce à une hausse attendue des salaires afin de compenser l’inflation. L’institut prévoit un indice à – 25,1 points en janvier, en hausse de 2,5 points par rapport au mois de décembre. Les experts du Gfk se montrent néanmoins prudents sur la « reprise durable de la confiance des consommateurs.

 

 

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