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Январь
2024

Échecs et perspectives pour l'APR, sous le magistère de Macky Sall : Regard sur un héritage en péril (Par Elhadj Momar Dièye).

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Analyser le message de fin d’année et de fin de magistère du Président Macky Sall, le 31 décembre 2023, requiert une certaine lucidité pour tout Sénégalais.
Il semble avoir tardivement saisi les véritables aspirations du peuple qui lui a confié les rênes du pays en 2012, accompagné par une équipe dynamique parcourant le Sénégal et la diaspora, pour promouvoir le projet politique élaboré par les cadres de l’APR, suite à des consultations inclusives.

Cependant, une fois au pouvoir, Macky Sall s’est retrouvé enlisé dans une coalition trop contraignante, préférant une posture passive plutôt que d’occuper pleinement le fauteuil présidentiel, comme l’avait suggéré son ami Alioune Badara Cissé dit ABC.

Un an après son accession à la Présidence, ABC a lancé un avertissement depuis Saint-Étienne, exhortant Macky Sall à se réveiller, avant qu’il ne soit trop tard.

Malheureusement, ce message a été mal interprété, entraînant une attaque de ses alliés envers celui qui fut l’un des architectes de l’APR et le véritable artisan de la deuxième alternance.

Au fil des années, les militants ont assisté, médusés, au déclin programmé du parti forgé avec de nombreux sacrifices.

Les figures telles que Moustapha Cissé Lô, Mbaye Ndiaye, Awa Guèye, Diène Farba Sarr, entre autres, sont absentes.

Aujourd’hui, l’APR échoue à trouver en son sein, un leader capable de perpétuer l’œuvre collective, victime de luttes internes qui ont sapé notre force, tant physique que morale. ABC est décédé dans la douleur, l’abandon et la trahison, tout comme d’autres.

Un proverbe wolof dit que “kou ignaané sa ndonno, sa déwinn niaaw” (lorsque tu perds la valeur de ta famille, tu deviens étranger chez toi).

En 2024, l’APR semble inéluctablement vouée à disparaître, même si Amadou Bâ remporte les élections, car il semble ignorer les tenants et les aboutissants de notre histoire politique.

Le discours de Macky Sall exprime le regret et l’amertume d’un échec politique, car le parti qu’il a fondé, ne semble pas destiné à perdurer, contrairement au PS de Senghor et au PDS de Wade, qui ont laissé un héritage politique durable.

C’est dommage que Macky Sall risque d’être le président de la République du Sénégal, dont le souvenir dans l’histoire risque d’être moins marquant.




Elhadji Momar Dièye
Conseiller départemental Saint-Louis