ru24.pro
World News
Ноябрь
2025

Nouveau congé de naissance : tout comprendre à l’idée d’Emmanuel Macron pour relancer la natalité

0

C’est une promesse d’Emmanuel Macron qui se concrétise. L’Assemblée a approuvé mercredi 12 novembre la création d’un "congé supplémentaire de naissance" dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale 2026. Il vient s’ajouter aux congés maternité et paternité existants, permettant aux parents de prendre jusqu’à deux mois supplémentaires chacun pour accueillir leur enfant.

Comment fonctionne ce congé ?

Les deux parents peuvent prendre ce nouveau congé. Individuellement, sa durée sera d’un ou deux mois, au choix du salarié, et il pourra être "fractionné" en deux parties d’un mois. Dans le cadre du couple, il pourra aussi être pris par chaque parent simultanément ou en alternance avec l’autre, "d’où la possibilité d’ajouter jusqu’à quatre mois" pour garder ses enfants, peut-on lire dans le PLFSS 2026.

Des amendements transpartisans prévoient également qu'"au moins un mois" du congé ne soit pas pris simultanément par les deux parents, avec notamment l’ambition d’une meilleure répartition des tâches, pour que le père ou l’autre passe du temps seul avec l’enfant, et que la mère récupère du temps dont elle peut disposer.

Est-ce qu’il remplace les congés existants ?

Il n’est pas question que ce nouveau congé se substitue aux congés maternité et paternité déjà existants, pris immédiatement après la naissance de l’enfant. Il ne remplacera pas non plus le congé parental, pouvant être pris jusqu’aux trois ans de l’enfant et qui permet de toucher environ 400 euros par mois. Le congé parental devrait néanmoins faire lui aussi l’objet de travaux de réforme prochainement, mais sa réduction ou sa disparition reste "difficilement envisageable à court terme" au vu "des tensions qui pèsent aujourd’hui sur les modes de garde", comme l’expliquait récemment la ministre de la Santé Stéphanie Rist.

Le congé de naissance supplémentaire "sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent", avait promis le chef de l’Etat, lors de l’annonce en janvier 2024 de cette mesure à venir, en vue d’un "réarmement démographique" voulu par le président face à la baisse de la natalité. Il avait alors estimé que le congé actuel "crée beaucoup d’angoisse parce qu’il est extrêmement peu et mal rémunéré", et crée ainsi "des situations impossibles".

Quand entrera-t-il en vigueur ?

La date d’entrée en vigueur fait débat. Le texte initial prévoyait qu’il soit applicable pour les enfants nés ou adoptés à partir de juillet 2027. Mais un amendement défendu par Sarah Legrain (LFI) est venu avancer la date au 1er janvier 2026.

Comment sera-t-il indemnisé ?

Le montant de l’indemnisation doit être déterminé par décret, le gouvernement ayant indiqué qu’il serait indemnisé à hauteur de 70 % du salaire net le premier mois et 60 % le second. Plusieurs députées ont regretté que la mesure ne soit pas plus ambitieuse.

Comment est financée cette mesure ?

C’est un rabot prévu sur les allocations familiales, soit le décalage de 14 à 18 ans de la majoration des allocations familiales, qui permettra de financer le "congé de naissance". L’écologiste Marie-Charlotte Garin a critiqué ce financement annoncé par le gouvernement. "J’ai un vrai problème avec le fait qu’on prenne de l’argent aux parents d’enfants grands pour financer un droit pour des parents d’enfants petits", a-t-elle déclaré.

Selon la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, le coût de ce nouveau congé est estimé à 300 millions d’euros dès la première année, et sans doute plus en fonction du nombre de familles qui y auront recours.