ru24.pro
World News
Ноябрь
2025

Retraites : ce n’est pas cher, ce sont les enfants qui payeront

0

La suspension de la réforme des retraites de 2023, dont l’examen a enfin débuté à l’Assemblée, a été votée mercredi soir par 255 voix contre 146 avec le soutien majoritaire du PS, des écologistes, du RN, et l’abstention des députés Renaissance. Cet article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.

Concrètement, la génération née en 1964 partirait, si le projet est définitivement adopté après la navette parlementaire,  à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171. Si aucune autre réforme n’était votée après la présidentielle, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage. Au total, le président Macron n’aura appliqué à peu près aucune réforme d’envergure durant ses dix ans de règne dans le pays aux plus fortes dépenses publiques et impôts de la planète en proportion du revenu national.

Pour s’assurer du vote des socialistes, voire de certains écologistes et communistes, le gouvernement a déposé un amendement pour élargir cette suspension, notamment aux carrières longues, aux catégories « actives » et « superactives » de la fonction publique (pompiers, aides-soignantes…) et aux personnes nées au premier trimestre 1965.

Le groupe LR s’est s’opposé à cette suspension à l’instar des députés Horizons d’Édouard Philippe, qui a désapprouvé une concession « trop importante » au PS. Ces oppositions n’ont pas suffi.   Mais le chemin sera encore long pour l’adoption finale de cette suspension, qui sera accueillie en terrain hostile au Sénat, probablement à partir de samedi. Le régime de retraite par répartition s’avère toujours, au demeurant, un schéma de Ponzi, où les nouveaux entrants financent les premiers servis condamné par la démographie ; quand il a été inventé, à l’instigation des communistes, à la Libération, chaque ménage faisait trois enfants et l’espérance de vie à la naissance était de 65 ans. Aujourd’hui, le nombre d’enfant par femme est tombé sous 1,8 et l’espérance de vie est, heureusement, supérieure à 80 ans.

Des évaluations de diverses sources permettent d’affirmer que, hors impact du confinement covid (réalisé au demeurant sans évaluation scientifique préalable et sans impact sanitaire à la hauteur de ce qui était proclamé) la grande majorité de la dette française, passée de l’équivalent de 22 % du PIB en 1981 à 110 % aujourd’hui est due à deux mesures funestes ; la retraite à soixante ans et les 35 heures.

L’article Retraites : ce n’est pas cher, ce sont les enfants qui payeront est apparu en premier sur Contrepoints.