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Vendée Globe. Guirec Soudée et les exploits du quotidien

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Alors qu’il dispute sa neuvième semaine en mer, le skipper de Freelance.com n’en finit plus de faire face à de sacrés défis. Après avoir abordé le cap Horn dans des conditions dantesques, il a bénéficié d’une respiration pour franchir le célèbre rocher, avant de monter au mât puis de devoir plonger sous la coque, dans une eau à 5 degrés, pour récupérer une voile ! Une démonstration de courage de plus alors qu’une forte dépression balaie sa route dans l’Atlantique ce jeudi. Guirec continue de tracer son sillage à la 25e place ce jeudi à 15 heures, quand ses concurrents directs ont fait le choix de se mettre à l’abri.

Chacun sa façon d’aborder les difficultés. En mer comme à terre, il y a ceux qui s’énervent, ceux qui se renferment, ceux qui peinent à trouver les ressources pour les surmonter. Et puis il y a les autres, ceux qui gardent le moral au beau fixe, persuadés qu’ils trouveront la clé pour y remédier. Guirec fait partie sans nul doute de cette deuxième catégorie. Aventurier reconnu, le skipper est devenu aussi un fin régatier et sait faire les bons choix pour donner le meilleur. Il l’a démontré tout au long de la traversée des océans Indien et Pacifique et ce n’est pas terminé.

Le Cap Horn, « franchissement mythique »

« Je suis content d’en finir avec les mers du grand sud », a reconnu néanmoins Guirec mardi dernier. Il précise sa pensée : « dans l’océan Indien, je me suis fait bien secouer (il a affronté la plus forte tempête du Vendée Globe). Je vois que le bateau commence à montrer des signes de fatigue ». Le franchissement du cap Horn n’a pas été une partie de plaisir avec 45 nœuds de moyenne et jusqu’à 60 nœuds en rafales. Mais Guirec sait qu’il s’agit d’une étape très importante dans son tour du monde. « C’est mythique, ça ne peut pas laisser indifférent. Il y a forcément beaucoup d’émotions, reconnaît le marin. La dernière fois que je l’ai franchi, c’était en 2018 avec Monique. Là, je suis vraiment tout seul. Ça montre qu’on entame la dernière ligne droite. Et savoir qu’on a fait ça en moins de 60 jours, c’est incroyable ! »
Surtout, pour la première fois, Guirec a pu admirer le cap Horn puisqu’il l’a dépassé de jour. Mieux, c’est depuis son mât qu’il a pu l’admirer. « Mais qu’est-ce que c’est cool ! Elle est belle la vie », savoure-t-il dans une vidéo. Mais rappelons que si Guirec est monté en haut du mât, c’est surtout pour assurer des réparations avant d’entamer la remontée de l’Atlantique ; cette opération n’étant jamais anodine pour un marin solitaire.

Une plongée par 5°C en pleine mer

Mercredi, coup de chaud à bord de Freelance.com. La drisse du code 0 (une voile d’avant) a rompu et toute la voile de 200 m2 a fini à l’eau, s’emmêlant avec la quille. Il fallait réagir vite puisque le bateau devenait incontrôlable et dérivait dangereusement. Malgré une eau à 5°C, Guirec a décidé de plonger sous la coque pour désengager la voile de sa quille. Une manœuvre particulièrement périlleuse au large qu’il a réussi avec succès. « Ça m’aurait rendu malade de laisser quoi que ce soit à l’océan », a-t-il confié à l’issue de cette mission périlleuse.

Malgré la fatigue générée par la répétition des efforts, il a vite fallu reprendre ses esprits. Parce que la suite s’annonce tout aussi virulente. En cause ? Une forte dépression qui s’est créée dans la cordillère des Andes et déferle sur la zone où progresse Guirec. Les prévisions font état d’un vent moyen de 30 à 40 nœuds, de rafales à 60 nœuds et de creux de 5 à 6 mètres jusqu’à vendredi. Un épisode plus que soutenu que les concurrents directs du skipper de Freelance.com ont préféré esquiver en s’abritant. Guirec, qui en a connu d’autres sur ce Vendée Globe, est d’attaque : « il va falloir bien réduire et faire gaffe mais je suis prêt. Je sais que ça fait partie du jeu ! » Les prochaines heures s’annoncent particulièrement musclées…

Source CP