Beyrouth demande à Paris et Washington de faire pression sur Israël pour «accélérer» son retrait
Alors qu'une trêve de 60 jours a été mise en place entre le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le 27 novembre dernier, le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, a appelé le 23 décembre Paris et Washington à «faire pression» sur Israël pour «accélérer» le retrait de son armée du sud du Liban.
Les États-Unis et la France font partie du comité à cinq – avec le Liban, Israël et la Force intérimaire de l'ONU au Liban – censé surveiller l'application de l'accord et ses potentielles violations.
«Pour que l'armée puisse accomplir pleinement ses missions, le comité doit (...) faire pression sur l'ennemi israélien pour mettre fin à toutes les violations», a déclaré Najib Mikati depuis la localité de Khiam, lors d'une tournée dans le Sud. Cette position est également celle du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, qui accompagnait le Premier ministre, et du commandant de la Finul, le général Aroldo Lázaro.
La Finul exige également le retrait des forces israéliennes
«Il est nécessaire de faire pression sur les parties (engagées dans) l'accord de cessez-le-feu, à savoir les Français et les Américains, pour accélérer le processus, avant l'expiration du délai de 60 jours», a rappelé le Premier ministre libanais. «Le retard et les tergiversations (...) ne proviennent pas de l'armée libanaise, mais de la partie israélienne, qui traîne des pieds», a-t-il estimé.
Najib Mikati a en outre dit vouloir résoudre «toutes les divergences concernant la ligne bleue (démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays, NDLR) afin qu'il n'y ait aucune justification à toute occupation israélienne de nos terres». Il a affirmé collaborer avec «la Banque mondiale, l'Union européenne, les pays arabes et nos partenaires internationaux, pour créer un fonds d'affectation spéciale, auquel chacun pourrait contribuer, afin de reconstruire tout ce qui a été détruit dans le sud du Liban».
La Finul a elle aussi exhorté l'armée israélienne à accélérer son retrait du sud du Liban. Dans un communiqué, elle a «demandé instamment une accélération du retrait de l'armée israélienne et du déploiement des forces armées libanaises dans le sud du Liban». Elle a appelé «tous les acteurs à cesser toute violation de la [résolution] 1701 et à s'abstenir de toute action susceptible de compromettre la fragile stabilité qui prévaut actuellement».