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BP, Kosmos Energy, Petrosen et les récifs artificiels : Sénégal Debout dénonce un « scandale », qui bafoue les droits des pêcheurs de Saint-Louis

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Président du parti Sénégal Debout, candidat déclaré à la mairie de Saint-Louis, Moussa Diop alerte : « les pêcheurs de Saint-Louis, ainsi que les acteurs économiques de la région, font face à une crise majeure, qui menace leur survie et l’équilibre de l’économie locale ». Moussa Diop souligne qu’avec le développement du projet gazier au large de Saint-Louis, l’accès à la seule zone de pêche, Diatara, est interdit, entraînant un préjudice considérable pour les pêcheurs locaux et l’économie de la région. Cela affecte directement des milliers de familles qui dépendent de la pêche pour leur subsistance quotidienne. Source "Tribune".
Le président du parti Sénégal Debout pointe du doigt les structures impliquées dans l’exploitation offshore.

« Conscientes de l’impact négatif sur la pêche depuis le lancement du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), les entreprises Bp, Petrosen et Kosmos Energy ont multiplié les promesses envers les pêcheurs de Saint-Louis, mais celles-ci ne sont jamais tenues.

Parmi ces engagements, l’installation de récifs artificiels pour « compenser » les préjudices causés par l’occupation de Diatara, une zone de pêche essentielle pour des milliers de familles, figure en bonne place. Initialement, Bp s’était engagé à installer douze récifs artificiels. Aujourd’hui, après plusieurs révisions unilatérales, ce nombre est réduit à un seul récif artificiel, sans aucune transparence sur les délais d’exécution. Ce comportement reflète un mépris absolu des engagements pris et des droits des populations locales
», déclare Moussa Diop.

Le candidat à la mairie de Saint-Louis indique que le problème ne réside pas seulement dans des promesses vides, mais aussi dans le non-respect des lois sénégalaises. Il rappelle que l’article 51 de la Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’Environnement, stipule clairement que les populations impactées doivent être compensées avant toute exploitation.

Laissant entendre que Bp, Kosmos Energy et Petrosen ne peuvent pas continuer à contourner cette obligation légale, en imposant des solutions dérisoires, Sénégal Debout appelle l’État du Sénégal à intervenir fermement, pour que les promesses faites par Kosmos Energy, Petrosen et Bp soient respectées.

« L’État, ajoute la même source, doit veiller à l’application stricte de la loi, notamment en exigeant la compensation des communautés impactées directement, avant le début de l’exploitation du site et dans les meilleurs délais. »

Par ailleurs, Sénégal Debout invite l’État, en marge de la renégociation des contrats, à instaurer un dialogue constructif entre les parties prenantes, afin de trouver des solutions durables et équilibrées, qui tiennent compte à la fois des besoins des pêcheurs, de la préservation de l’environnement marin et des objectifs économiques du pays.

« Les pêcheurs de Saint-Louis ne demandent pas de charité, mais des compensations dignes et légales, pour les préjudices subis. Ils n’ont que trop attendu des multinationales ; il est maintenant temps de faire respecter leurs droits », conclut Moussa Diop.