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Dorian Desbos, le rêveur perfectionniste

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Originaire de l’Ardèche et après un passage par Lyon, Dorian Desbos a posé ses valises sur les plages du Nord il y a tout juste un an. Préparateur physique alliant la fraîcheur de la jeunesse au perfectionnisme d’un professionnel aguerri, il se livre rarement. Mais pour vous, chers supporters, il a accepté de se dévoiler. Plongez dans le portrait de Dorian Desbos.

Quels souvenirs de ton enfance te définissent le mieux aujourd'hui ?
Dorian Desbos : "Les souvenirs d'école, du primaire au collège, restent parmi les plus marquants. C’est avec mon groupe de potes de cette époque que j’ai tissé des amitiés solides, qui perdurent encore aujourd’hui. Ces amis, avec qui je jouais au foot, partageais les cours et les récréations, sont ceux qui me soutiennent dans mes projets actuels. On est une bande de copains qui a grandi ensemble, recevant les mêmes valeurs, la même éducation, les mêmes enseignements des professeurs et des entraîneurs. Les souvenirs sont souvent liés au sport, notamment aux cours d’EPS et aux matchs de foot. On a vécu nos premières victoires, nos premières défaites en tournoi, mais aussi des moments du quotidien comme les petites galères. C’est ce vécu commun, ces expériences partagées, qui nous ont rapprochés et qui font la force de nos liens. Même aujourd’hui, bien qu’on se voie moins régulièrement, on continue de se soutenir, que ce soit par téléphone ou lors de retrouvailles, le week-end ou quand je retourne dans ma région natale. Ce qui est formidable, c’est que malgré les chemins différents que chacun a pris, on reste connectés. Deux d’entre eux sont même devenus préparateurs physiques dans des clubs de haut niveau, ce qui crée encore plus de sujets de discussion et de partage. Ces amitiés sont tellement fortes que je suis persuadé qu’elles dureront toute la vie. On a grandi ensemble, on a traversé les étapes ensemble, et c’est ce qui rend ce lien indéfectible."

Quelles sont vos personnalités ? Tu les définirais comment ?
D.D. : "En termes de personnalité, on est tous très différents, et je pense que c’est ce qui fait notre force : une véritable complémentarité. Dans le groupe, il y en a un qui se distingue par son côté travailleur, rigoureux et discipliné. Il nous inspire tous, d’une certaine manière, à adopter ces qualités dans nos vies respectives. Un autre est plus posé, réfléchi, doté d’une grande intelligence, et il joue souvent le rôle de la voix de la raison dans le groupe. Et puis, il y a les deux autres qui apportent une complémentarité avec les côtés sociables, créatifs et charismatiques. Chacun apporte quelque chose d’unique, et je crois que je me situe quelque part entre tout ça, un équilibre entre les différents traits de caractère. Cette diversité dans nos profils enrichit notre amitié et la rend encore plus forte."

Toi, tu te définirais comment ?
D.D. : "Je suis quelqu'un de calme, toujours en quête de bonne entente et de solutions positives. J’essaie de faire en sorte que les choses se passent bien, en tirant le meilleur de chaque situation et des personnes autour de moi. Je ne suis pas du genre à foncer tête baissée. J’ai une approche réfléchie : j’observe, je prends le temps de comprendre la situation et les gens avant d’agir de manière optimale. Mes amis me décriraient de façon assez similaire, mais ils souligneraient aussi ma tendance à être parfois un peu lent, que ce soit dans mes réflexions ou dans les projets que j'entreprends. Ils m’encourageraient à prendre plus d’initiatives, à être moins dans l’analyse et à ne pas craindre d’agir plus rapidement. Cela dit, je pense avoir évolué sur ce point. Je suis conscient que trop réfléchir peut être une limite, et j’essaie de trouver un meilleur équilibre entre réflexion et action."

Quel était ton rêve d'enfant, et comment a-t-il évolué avec le temps ?
D.D. : "Mon rêve d’enfant, c’était de devenir footballeur professionnel. Mais en grandissant, les choses ont évolué. Arrivé au lycée, j’ai compris que ce qui me passionnait vraiment, c’était de faire partie de la performance, de contribuer au haut niveau. Et c’est exactement ce que je fais aujourd’hui. Mon objectif a donc changé avec le temps. Ce que je voulais, c’était être au cœur d’un collectif, contribuer à atteindre des objectifs ambitieux, et vivre cette quête de performance."

Qu'est ce qui t'anime autant dans la performance ?
D.D. :"Ce qui m’anime vraiment, c’est l’idée d’un aboutissement collectif : réussir ensemble, en travaillant vers un objectif commun. C’est ce qui me motive au quotidien, cette idée de jongler avec une multitude de paramètres pour avancer. La prise en compte des aspects technico-tactiques, physiques, et mentaux des joueurs. C’est aussi la dynamique entre le staff et les joueurs, la manière dont on agit, dont on collabore, pour aligner chaque week-end une équipe qui soit la plus compétitive et performante possible. Et ce défi ne s’arrête pas là : il faut répéter cet effort dans le temps, sur toute une saison, voire plusieurs. Cette quête de constance et de progression, jour après jour, est ce qui me passionne profondément. C’est ce challenge permanent, ce travail collectif et stratégique, qui donne du sens à ce que je fais."

Du coup, tu ne te considères pas du tout comme un solitaire ?
D.D. :"Pas du tout un solitaire, bien au contraire. Je suis quelqu’un de tourné vers les autres, dans la transmission, le partage et l’échange. Je suis pleinement conscient que, tout seul, je ne vais pas loin. Mon tempérament est tout sauf solitaire, parce que j’ai un réel besoin des autres dans mon quotidien. J’ai besoin de faire partie d’un groupe pour me sentir épanoui. En étant seul, je ne me sens ni vraiment utile ni pleinement capable d’accomplir ce que je veux entreprendre, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle. Je crois fermement qu’on va plus loin ensemble. C’est peut-être un cliché, mais l’idée que « seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin » reflète parfaitement ma vision des choses. C’est une philosophie qui s’applique directement à ma personnalité et à ma façon de voir la vie."

Quelle est ta place dans un groupe ?
D.D. :"Ça dépend vraiment du contexte. Dans un cercle restreint, comme avec ma famille ou mes amis, j’ai tendance à être plutôt à l’aise : je parle beaucoup, je plaisante très facilement et suis plutôt chambreur. Mais dans le cadre professionnel, c’est une autre dynamique. Dans ces situations, j’ai plutôt tendance à me mettre en retrait, à observer davantage. Je suis plus dans l’analyse. C’est un point que j’identifie comme une piste d’amélioration. Avec le temps et l’expérience, je pense pouvoir trouver un équilibre entre observation et échanges, et c’est quelque chose sur lequel je travaille activement."

T'essaies de travailler sur toi-même ?
D.D. :"Je suis quelqu’un de très perfectionniste, donc ma réponse serait oui, mais en même temps… pas assez. C’est typiquement le perfectionnisme qui parle. J’ai cette conviction que je peux toujours faire plus, m’améliorer davantage. Tous les jours, je prends du temps pour réfléchir à moi-même : ma manière de travailler, d’interagir avec les autres, d’être au sein du staff, avec les joueurs, ou même dans ma vie personnelle, avec ma famille et mes amis. Je me pose souvent la question : « Est-ce que je suis satisfait de ce que j’ai accompli aujourd’hui ? » Et je passe beaucoup de temps à analyser cela. Peut-être trop, d’ailleurs. Ce côté introspectif, bien qu’utile, me freine parfois, car il nourrit une réflexion excessive et limite l’action.  Je sais que la clé réside dans un meilleur équilibre : réfléchir moins, agir davantage. Oser passer à l’action, quitte à faire des erreurs. Parce qu’au final, je sais que les erreurs me permettront d'avancer."

Quelle est ta relation avec l’échec ?
D.D. :"Je ne dirais pas que j'ai connu beaucoup d'échecs marquants dans ma vie. Ce sont surtout les petits échecs qui m'ont permis d'avancer. Je n'ai pas traversé de grandes épreuves et j'ai la chance de ne pas avoir vécu de drames majeurs, comme la perte de proches très chers. Les échecs, pour moi, ne sont pas des obstacles insurmontables, mais plutôt des occasions de bifurquer, de changer de direction, d’emprunter un autre chemin. Au final, ce sont souvent nous-mêmes qui nous imposons des barrières. On se dit : « J’ai échoué, je dois tout recommencer. » Mais en réalité, l’échec n’est qu’un détour, une autre manière d’avancer. Peut-être que le chemin sera plus long ou qu’il faudra faire les choses différemment, mais ce n’est pas une fin en soi. Avec le temps, ma perception de l’échec a beaucoup évolué. Avant, je le voyais de façon très négative, et il faut dire que c'est très français cette vision de l'échec. Maintenant, même si je ne vois pas toujours le positif immédiatement, je parviens à prendre du recul. Chaque claque, chaque difficulté devient une occasion d’apprentissage. Ce changement n’est pas venu du jour au lendemain. C’est un processus, construit petit à petit, échec après échec, à travers des discussions, des lectures, et des partages d’expérience. C’est en cultivant cette ouverture et cet apprentissage que j’ai transformé ma vision de l’échec, je pense notamment au livre de Mark Manson, L'art subtil de s'en foutre."

Quelles sont les valeurs qui te guident quotidiennement ?
D.D. :"Le partage, l'entraide, l'abnégation… Ce sont des valeurs qui me sont chères. Ne jamais lâcher, toujours donner le meilleur de soi-même, même quand on a l’impression d’avoir atteint une certaine limite. C’est ce côté perfectionniste qui me pousse à me remettre constamment en question. Il y a toujours quelque chose à améliorer, même si c’est une petite chose. Mais, il faut aussi accepter que la perfection n’existe pas vraiment, c'est ce qui peut me faire défaut parfois. C’est un équilibre difficile à intégrer, parce qu’on peut toujours trouver des aspects à perfectionner, mais c’est justement ce qui rend le parcours intéressant. Ce qui est agréable, c’est de savoir qu’il y a toujours une marge de progression, et qu’on ne doit jamais se reposer sur ses acquis. La force du collectif, cette bienveillance et empathie envers les autres, c’est essentiel. Et cette abnégation, ce désir de toujours chercher à faire mieux, de ne jamais abandonner, d’aller toujours au bout de soi-même et des efforts qu’on entreprend. C’est ce qui me guide, jour après jour."

Quelle est ta plus grande peur ?
D.D. :"C’est difficile de mettre un mot précis dessus, mais je dirais que ma peur, c’est de me retrouver isolé, sans lien avec les autres. Comme je suis très orienté vers le collectif, le partage, et l’entraide, l’idée de ne pas pouvoir compter sur les autres, de ne pas avoir de relations humaines, c’est quelque chose qui me gêne profondément."

Tu te livres facilement ?
D.D. :"J'ai besoin de me sentir en confiance pour pouvoir me livrer, pour parler de moi-même. Je suis plutôt réservé de nature, mais je sais qu'à un moment donné, lorsque j'atteins une certaine limite — pas forcément liée à un mal-être, mais un besoin de partager — je vais m'ouvrir. Au début, surtout les premiers jours ou les premières semaines, je vais être dans l'observation, en retrait, à analyser les situations. Je ne vais pas immédiatement m'exprimer. Par contre, je n’hésite pas à appeler des personnes en qui j’ai confiance, même si elles ne sont pas présentes physiquement, comme mes amis ou ma famille. J’ai la chance d’avoir un entourage formidable, et je sais que, peu importe la situation, je peux toujours passer un coup de fil à quelqu’un et partager ce que je ressens, ce qui m’aide énormément au quotidien."

Quel est le meilleur conseil que t'aies jamais reçu ?
D.D. "Au début, je ne le prenais pas comme un conseil, mais plutôt comme une contrainte. Mon père me disait souvent : « Choisir, c’est renoncer. » Et sur le moment, ça m’énervait. J’étais jeune, têtu et buté, et pour moi, il était possible de tout faire, de tout essayer. Je vivais dans un monde idéal, j'étais très rêveur. Je voulais tout faire : l’entraînement de foot, aller à des anniversaires, faire tout un tas d’activités le mercredi, être partout, être constamment en mouvement. Puis mon père me répétait cette phrase, et à force de l’entendre, j'ai commencé à la comprendre différemment. Au début, je la trouvais négative, mais avec le temps, je l’ai perçue comme un vrai conseil. Je me suis réconcilié avec cette idée, et aujourd’hui, je trouve que c’est totalement vrai. Quand on fait un choix, on doit forcément renoncer à autre chose, mais c’est aussi ça, la vie. C’est comme l’échec : c’est un chemin, une décision, une action. On ne peut pas tout faire en même temps, et le temps est quelque chose qu’on ne peut pas rattraper. Maintenant, je sais qu’une fois que je choisis de m’engager dans quelque chose, j’y vais à fond. Ce qui signifie que j’ai renoncé à d’autres options. Et je ne pourrais pas entreprendre quelque chose à moitié. C’est inconcevable pour moi. Si je fais un choix, je m’y engage pleinement, à 100%. Si ce n’est pas le cas, je me sens mal, comme si je n’avais pas fait les choses correctement. C’est ce côté de la discipline qui m’anime maintenant : choisir, et aller jusqu’au bout, sans regrets. C’est un message positif, un message d’aller de l’avant. Toujours à fond."

T'imagines comment ta vie dans dix ans ?
D.D. :"Je vais répondre de manière générale : mon objectif principal est d’être heureux, avec une famille. Sur le plan professionnel, je souhaite continuer à travailler au sein d’un collectif mais je ne ferme aucune porte. Que ce soit en tant que préparateur physique, dans un autre sport, ou même dans un autre métier, ce qui compte pour moi, c’est de rester dans un environnement où l’entraide, le dépassement de soi, et le travail collectif sont essentiels. J’ai aussi pensé plusieurs fois à devenir pompier, car ce métier incarne parfaitement ce que je recherche : l’esprit d’équipe, le défi quotidien et l’aide aux autres. Mais au final, ce qui est primordial pour moi, c’est d’être heureux dans ma vie. Me lever chaque jour en étant content de qui je suis, de ce que je fais, et de ce que je renvoie aux autres. Si je peux transmettre du bonheur autour de moi, c’est l’essentiel."

Qu'est-ce que ça signifie le bonheur pour toi ?
D.D. :"Le bonheur, pour moi, c’est quelque chose d'assez abstrait. Ce n’est pas une chose que l’on acquiert une fois pour toutes, puis qui reste figée. C’est temporaire, et généralement, si on ne se pose pas la question "est-ce que je suis heureux ?", c’est plutôt bon signe. En ce moment, je ne me la pose pas, car je me considère entouré de tout ce qui est nécessaire à mon bien-être. Ce que je rajoute par-dessus, c’est du confort, mais pour moi, le confort ne fait pas la vie. Ce n’est pas ce qui nous fait vivre, en réalité. Pour moi, ce qui compte vraiment, c’est la famille, les amis, le travail, être content de ce que je suis, de ce que je renvoie, et travailler sur moi-même, physiquement et mentalement. Il y a cette idée de corps et d’esprit. C’est ça qui est plus important que tout le reste, plus que les choses matérielles ou superficielles autour."

Est-ce que tu penses que tout arrive pour une raison ? Ou est-ce que tu penses qu'on se crée notre propre destinée ?
D.D. :"Je pense que chaque personne écrit son histoire. On est maître de ses actions. Bien sûr, il y a des facteurs extérieurs qui jouent un rôle, comme ta localisation, ton entourage, l’éducation que tu as reçue. Ça peut influencer le chemin que tu prends. Mais au final, c’est ta volonté, ton travail, ta rigueur qui comptent. Le plus important, encore une fois, c'est d'entreprendre à fond, afin de laisser le moins de place aux éléments incontrollables. Tant que je prends mes responsabilités et que je vais à fond dans ce que j'entreprends, pour moi, je suis maître de mon destin. Si j'implique toute mon énergie dans ce que j'entreprends, alors je me sentirai beaucoup plus responsable de ce qui m'arrive par la suite."

Quelle est ta définition personnelle du succès ?
D.D. :"Je pense que le succès peut être interprété de différentes manières. On entend souvent parler de succès. Mais pour moi, un succès, ça peut être aussi simple que de réussir une journée. À la fin de la journée, si j’ai accompli les objectifs que je m’étais fixés, si j’ai relevé les défis, je considère ça comme un succès. En fait, l'accumulation de petits succès est encore plus belle, car c’est ce qui mène à un grand succès final. Dans le sport, par exemple, tout ce qu’on accomplit au quotidien, les petits succès de tous les joueurs, du staff et de la direction, s’additionnent et, à la fin, ils mènent à de grandes performances. Pour moi, le succès n’est pas seulement le moment où tu décroches un diplôme ou remportes un grand prix. C’est aussi toutes les étapes, les difficultés que tu traverses pour y arriver. Quand j’ai eu mon diplôme, par exemple, j'étais plus fier des moments compliqués que j'ai traversés durant mes études, que de la feuille de papier que j'ai reçue (et qui commence à prendre la poussière chez moi). C’est le fait d’avoir surmonté ces épreuves qui fait que je ressens du succès. Ce n’est pas le diplôme lui-même, mais tout ce que j’ai vécu pour l’obtenir. C’est pareil pour le sport, on travaille tous les jours pour atteindre un objectif final, mais on oublie trop souvent tout ce qu’on a mis en place pour y arriver. En fin de compte, il faut savoir remarquer les petits succès quotidiens, car c’est grâce à eux que tu arrives à ton objectif final. Chaque petit succès est une étape importante, et c’est ça qui rend le chemin vers le succès encore plus précieux."

Tu es plutôt vert à moitié vide en fait ?
D.D. "Je pense que je fais plutôt partie de ceux qui voient le verre à moitié vide. J'ai plutôt tendance à me focaliser sur les aspects négatifs, c'est mon côté perfectionniste. J'essaie de chercher les points à améliorer et à trop vite oublier les progrès effectués, ou à tout simplement, à oublier les aspects positifs d'une situation."

Ton premier match avec Dunkerque, c'était contre Caen, il y a un an...
D.D. :"Oui, le jour de cette interview, cela fait exactement un an que je suis arrivé, c'était le 13 décembre 2023. Et là, un an plus tard, nous nous préparons à jouer contre Caen. L'image est jolie, car la situation du club a complètement changé. Cependant, je ne m'attarde pas trop sur ces symboles. J'y pense un peu, mais je ne m'y attarde pas pas plus que ça."

Est-ce que tu t'es fait un peu une rétrospective sur l'année qui s'est écoulée ?
D.D. :"Oui, j’y ai réfléchi. Dès que je suis arrivé ici, j’ai pas mal changé. Me retrouver seul dans un environnement complètement nouveau, loin de mes proches, ça m’a poussé à sortir de ma zone de confort. À Lyon, j’avais ma famille et mes amis tout près, tout était très ancré dans une routine bien établie. Et du jour au lendemain, j’ai dû tout laisser derrière pour commencer quelque chose de totalement différent. Avec le recul, je suis très satisfait de ce que je suis devenu. Cette transition représente un bel exemple d’action plutôt que de réflexion excessive. Bien sûr, j’ai pris le temps de réfléchir quelques jours avant de me décider à venir ici, mais c’était surtout un saut dans l’inconnu. Mon arrivée a marqué un nouveau chapitre de ma vie. Je tiens aussi à dire que j’ai été accueilli de façon exceptionnelle à Dunkerque, que ce soit par le staff, les joueurs, ou les personnes que je côtoie au quotidien, ce qui a grandement facilité mon intégration. Ces rencontres ont joué un rôle clé dans mon évolution, pas seulement en tant que préparateur physique, mais aussi en tant que personne. Avant, je me rends compte que j’étais trop dans le confort. J’avais besoin d’un électrochoc pour me pousser à passer un cap. À Lyon (Goal FC), j’avais fait mon bout de chemin, mais je stagnais. Tout devenait un peu trop répétitif, sans véritable perspective d’évolution. Partir, c’était la meilleure décision que je pouvais prendre. Et aujourd’hui, un an plus tard, je vois combien j’ai grandi, tant sur le plan professionnel que personnel. Pour continuer à être stimulé, c’est cette prise de risque qui m’a permis d'évoluer."

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