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Le Mali inaugure une importante mine de lithium dans la région de Bougouni

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Le chef d’État du Mali, le général Assimi Goïta, a inauguré ce 15 décembre l’importante mine de lithium de Goulamina, située dans la région de Bougouni, dans le sud-ouest du pays, qui représente un projet stratégique majeur pour la nation sahélienne.  

Situé à environ 150 kilomètres de la capitale Bamako, le site couvre 1 750 hectares, ce qui en fait désormais l’une des plus grandes mines de lithium au monde, qui serait classée parmi les cinq premières à l’échelle internationale, à en croire les médias locaux.

Cité par le portail d’information Bamada, le général Goïta a exprimé, lors de la cérémonie d’inauguration, sa fierté et celle du peuple malien face à ce projet d’envergure, soulignant que la nouvelle mine incarnait «l’avenir du Mali et son engagement dans la transition énergétique».

Selon Bamada, le gisement de Goulamina possède des réserves estimées à 267 millions de tonnes de minerai, exploitables sur une durée de 23 ans, voire plus. Ces chiffres impressionnants – relève le média – positionnent le Mali en tant qu’acteur clé dans le marché mondial du lithium, largement utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques.

Accord «gagnant-gagnant» avec la Chine

En mai dernier, le gouvernement malien avait annoncé la signature d’un accord avec le géant chinois Ganfeng Lithium CO, spécialisé dans la production du lithium, pour l’exploitation de la mine de Goulamina, après avoir renégocié le contrat précédent avec la société minière australienne Firefinch, à la suite de «manquements graves» relevés dans la gestion de la mine d’or de Morila.

Le gouvernement avait alors qualifié cet accord de «gagnant-gagnant» avec la Chine, leader mondial dans ce domaine en tant que producteur des minéraux nécessaires à la fabrication des batteries pour véhicules électriques. Auparavant, le gouvernement avait porté les parts de l’État dans ce gisement à 35% contre 20% à la suite de l’adoption d’un nouveau code minier «qui défend les intérêts vitaux du peuple malien».

Le Mali, dirigé par le général Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, a promis de renégocier les contrats miniers avec les sociétés étrangères, largement défavorables pour le pays, faisant de la souveraineté du Mali le principe de sa gouvernance, au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso.

Les trois pays sahéliens avaient acté le 6 juillet la création de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) après avoir quitté le 28 janvier la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France et l’Occident.