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Bijoux : nos conseils pour réussir une vente aux enchères

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Noël approche et la recherche de cadeaux, notamment si l’on souhaite offrir un beau bijou, tourne souvent au casse-tête. Car en contemplant les vitrines des grands joailliers, une dure réalité se fait jour. De nombreux "Pères Noël" auront du mal à concilier impératifs budgétaires et désir de faire plaisir. Une solution existe : les ventes aux enchères. Bien évidemment, on pense aux plus prestigieuses comme celle de l’écrin de la duchesse de Windsor, dispersé en 1987 pour 50 millions de dollars, ou celle des gemmes d’Elizabeth Taylor, en 2011, qui ont trouvé preneur pour 116 millions de dollars. Mais il s’agit là d’un épiphénomène, même si de grandes vacations se tiennent régulièrement à Genève. Tout au long de l’année, avec une nette accélération au moment des fêtes, des ventes de bijoux ont lieu partout en France et sont propices aux bonnes affaires.

L’œil des experts est précieux

Ces cessions sont annoncées dans La Gazette Drouot – version papier ou site Internet – et souvent dans les quotidiens nationaux ou régionaux. Comme pour toute vente aux enchères, des expositions préalables ont lieu, parfois pendant plusieurs jours, ou seulement la veille et le matin de la vente. Des experts sont présents et il est possible d’examiner les lots proposés, d’en connaître l’état, les éventuelles réparations et de les essayer. Par exemple, pour un solitaire, le descriptif mentionne toujours les 4 C du diamant, à savoir la taille (cut), la pureté (clarity), la teinte (colour) et le poids (carat). D’autres précisions sont apportées comme la présence d’inclusions ou d’impuretés.

S’il s’agit d’un objet de joaillier, on vous renseignera sur la marque, tout en vous indiquant à quelle époque il a été créé. Les estimations, basses et hautes, sont bien entendu indicatives mais toujours inférieures au prix boutique s’il s’agit d’une pièce encore fabriquée. Si vous êtes séduit, n’oubliez pas qu’au prix d’adjudication il faudra ajouter des frais qui varient, toutes taxes comprises, entre 20 % et 30 %. Il existe des exceptions pour les vacations du Crédit municipal, qui bénéficient d’un tarif de 18 % et pour les ventes judiciaires, à 14,28 %.

Des rabais importants chez les grands joailliers

Selon vos moyens, vous opterez pour des bijoux non signés ou des créations de grands noms. Dans la première catégorie, les prix demeurent abordables. On trouve des bracelets en or pour moins de 1 000 euros, des colliers pour moins de 2 000 euros, des saphirs montés en bague pour 2 000 euros ou des broches à tous les prix, ces derniers variant selon l’originalité du modèle et les matériaux employés.

Bien entendu, les créations des joailliers français de la place Vendôme, des italiens Bulgari ou Buccellati, ou de spécialistes du travail de l’or comme la maison grecque Ilias Lalaounis sont plus chères. Mais elles donnent lieu aux achats les plus intéressants. Des boucles d’oreilles Ourson en or et diamants de Van Cleef & Arpels ont ainsi été vendues 12 600 euros chez Christie’s, alors qu’on les trouve pour 18 000 euros sur un site de vente de bijoux vintage. De la même maison, mais chez Aguttes, un particulier a emporté un ensemble Rose de Noël – boucles d’oreilles et broche en or, diamant et corail blanc – pour 22 000 euros alors qu’il est affiché un peu plus de 35 000 euros chez le joaillier. Toujours chez Aguttes, un bracelet Buccellati en or brossé et diamants a été adjugé 15 744 euros tandis que des modèles similaires sont proposés en boutique entre 21 000 et 27 000 euros.

Ces écarts de prix se constatent chez tous les joailliers célèbres, qu’il s’agisse de Boucheron, Cartier, Chanel, Chaumet, Dior ou Tiffany. Et pour tous les bijoux, même ceux qui, en boutique, sont les plus accessibles, comme ce bracelet en or Lalaounis cédé 1 968 euros alors qu’il vaut près du double. Il ne faut donc pas hésiter, à condition de ne pas être emporté par le feu des enchères et d’éviter les pièces à la mode, trop demandées. Vous pourriez alors payer plus cher qu’en magasin. Ce fut le cas chez Aguttes pour un sautoir en or Sweet Alhambra, un collier tendance de Van Cleef & Arpels aux 16 motifs de trèfles à quatre feuilles, adjugé 10 758 euros… alors qu’il est commercialisé 9 400 euros place Vendôme !