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Ноябрь
2024

Plus d'une centaine d'agriculteurs érigent un mur devant l'institut Inrae à Paris

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En théorie, "des instituts comme l'Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs", or "ce n'est plus le cas. Depuis des années, c'est la décroissance qui est organisée", a lancé avec un haut-parleur Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne.

"On finance un institut national à un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes", a renchéri Donatien Moyson, coprésident des Jeunes Agriculteurs Ile-de-France Ouest, auprès de l'AFP. "On est là pour lutter contre les entraves à l’agriculture", a-t-il dit.

L'accès à la porte d'entrée du bâtiment n'est pas bloqué, avec un interstice entre le mur de parpaings et l'entrée du bâtiment.

Pas de tracteurs, pas d'engins: les agriculteurs, de tous âges, sont venus en voiture et en transports en commun pour manifester. Réunis très tôt, avant 6h, ils ont d'abord été bloqués et encerclés par les forces de l'ordre, puis, dans le calme, ont posé les parpaings devant l'Inrae pour ériger le mur. Vers 7h30, ils commençaient à se disperser.

"On a des restrictions d'usages de certains produits sans solutions alternatives efficace, ce qui entraîne des pertes de production", a témoigné Rémi Pierrard, producteur de betteraves et céréales installé près de Provins (Seine-et-Marne), membre du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA).

"On nous a interdit un insecticide qui protégeait la betterave au début de sa croissance contre un puceron. Maintenant on est obligé de traiter avec un pulvérisateur, un traitement bien moins efficace et moins respectueux de la faune auxiliaire, avec des pertes de productivité pouvant aller jusqu’à 50% par an", a-t-il ajouté.

Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont recensé les autorités, impliquant 1.600 personnes et 479 engins agricoles, dans des actions qui ont ciblé "davantage les bâtiments publics".

L'alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l'opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d'actions coordonnées, elle vise plus particulièrement ce qu'elle considère comme des "entraves" au travail des agriculteurs, comme des préfectures, agences de l'eau ou bureaux de l'Office français de la biodiversité (OFB).