Le Hezbollah dit avoir tiré des missiles près de Tel-Aviv
Ce dimanche 24 novembre, le Hezbollah, en guerre contre Israël, poursuit ses attaques en tirant des missiles sur une base de renseignement de l'armée israélienne dans la banlieue de Tel-Aviv. Le groupe paramilitaire, financé par l'Iran, a indiqué avoir lancé une "salve de missiles et un essaim de drones explosifs" vers une cible militaire de la capitale israélienne. Une attaque qui intervient au lendemain de frappes israéliennes ayant fait au moins 50 morts au Liban.
Les infos à retenir
⇒ Le Hezbollah dit avoir tiré des missiles vers une base près de Tel-Aviv
⇒ Le chef de la diplomatie de l'UE à un "cessez-le-feu immédiat" au Liban
⇒ Un homme tué à Amman (Jordanie) après avoir ouvert le feu dans le quartier de l’ambassade d’Israël
Le Hezbollah dit avoir tiré des missiles vers une base près de Tel-Aviv
Le Hezbollah libanais a indiqué avoir lancé des missiles sur une base de renseignement de l'armée israélienne dans la banlieue de Tel-Aviv, la deuxième attaque de ce type dans le secteur dimanche. Les combattants du Hezbollah ont lancé "une salve de missiles" sur "la base Glilot", le quartier général de l'Unité 8200 du Renseignement militaire, "dans la banlieue de Tel-Aviv", a déclaré le groupe pro-iranien en guerre ouverte contre Israël depuis septembre, dans un communiqué.
Un émissaire de l'ONU juge "important" de ne pas entraîner la Syrie dans une guerre régionale
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Otto Pedersen, a jugé dimanche à Damas "extrêmement important" de mettre fin aux guerres au Liban et à Gaza pour éviter que la Syrie ne soit entraînée dans une guerre régionale. "Nous devons maintenant nous assurer que nous avons immédiatement un cessez-le-feu à Gaza, que nous avons un cessez-le-feu au Liban et que nous évitons que la Syrie ne soit entraînée encore plus loin dans le conflit", a-t-il déclaré avant une rencontre avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Bassam al-Sabbagh.
Depuis que la guerre civile a éclaté en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes dans ce pays voisin, visant principalement l'armée et les groupes soutenus par l'Iran, y compris le Hezbollah libanais qui soutient le président Bachar al-Assad.
Josep Borell appelle à un "cessez-le-feu immédiat" au Liban
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, en visite à Beyrouth, a appelé dimanche à un "cessez-le-feu immédiat" entre Israël et le Hezbollah au Liban.
"Nous ne voyons qu'une seule voie possible: un cessez-le-feu immédiat et l'application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies", ayant mis fin, en 2006, à la précédente guerre entre Israël et le mouvement libanais, a déclaré M. Borell à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.
Israël fustige le meurtre "antisémite" d'un rabbin israélo-moldave aux Emirats
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé dimanche que son pays utiliserait "tous les moyens" pour punir les auteurs du meurtre "antisémite" d'un rabbin israélo-moldave aux Emirats arabes unis. Le corps de Tzvi Kogan, disparu depuis jeudi aux Emirats où il était installé, a été retrouvé sans vie par les autorités émiraties, a indiqué le gouvernement israélien dans la matinée, suscitant l'indignation en Israël. Ce meurtre "est un acte odieux de terrorisme antisémite", a poursuivi le gouvernement dans un communiqué, précisant que "l'Etat d'Israël utilisera tous les moyens à sa disposition pour garantir que justice soit rendue et que les responsables de sa mort répondent de leurs actes".
Dimanche, le gouvernement israélien n’a pas fourni de détails sur l’endroit où le corps a été retrouvé ni sur l’identité des suspects. Les circonstances du décès de ce rabbin restent extrêmement floues, y compris dans les médias israéliens.
Le rabbin Tzvi Kogan était un émissaire du mouvement hassidique Habad Loubavitch, installé de longue date aux Emirats arabes unis, selon la presse israélienne. Le Habad Loubavitch est un mouvement ultra-orthodoxe animé par un engagement missionnaire mondial visant à renforcer l’identité juive et rapprocher les juifs de leur foi, notamment à travers ses centres communautaires.
Un homme abattu à Amman après des tirs sur le quartier de l’ambassade d’Israël
Un homme a été abattu dimanche à l’aube à Amman après avoir ouvert le feu sur des forces de sécurité dans le quartier abritant l’ambassade d’Israël, ont annoncé les autorités jordaniennes.
Trois membres des services de sécurité ont été blessés par l’assaillant avant sa mort, a indiqué le porte-parole du gouvernement Mohamed Moumani, cité par l’agence nationale Pétra. Il a condamné "une attaque terroriste contre les forces" jordaniennes et présenté l’assaillant comme un "hors la loi au passé criminel" lié à la drogue. M. Moumani, qui n’a pas précisé la nationalité de l’assaillant, a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Plus tôt, la Direction de la sécurité publique, citée par Pétra, avait annoncé qu’une "personne a ouvert le feu sur une patrouille opérant dans la zone de Rabieh à Amman, où des forces de sécurité ont été dépêchées. "Elles ont localisé le tireur qui a tenté de s’enfuir. Encerclé, il a commencé à tirer sur les forces de sécurité, qui en retour ont appliqué les règles d’engagement, tuant" l’assaillant, avait-elle ajouté.
Des manifestations contre l’ambassade d’Israël se tiennent régulièrement dans le quartier de Rabieh à Amman, notamment après le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023 entre le Hamas palestinien et l’armée israélienne.
En 1994, la Jordanie, où près de la moitié de la population est d’origine palestinienne, est devenue le deuxième Etat arabe, après l’Egypte, à signer un traité de paix avec Israël et à établir des relations diplomatiques.
Plus de 50 morts au Liban dans les frappes israéliennes samedi
Plus de 50 personnes ont péri samedi dans des frappes israéliennes au Liban, notamment à Beyrouth, selon le ministère de la Santé.
Avant l’aube, les habitants de Beyrouth se sont réveillés au bruit de grosses explosions, après des frappes israéliennes qui ont détruit un immeuble dans le quartier de Basta, en plein coeur de Beyrouth, provoquant un énorme cratère. Le ministère libanais de la Santé a fait état en soirée d’au moins 20 morts et 66 blessés, précisant qu’il s’agissait d’un bilan provisoire.
Une source de sécurité libanaise a affirmé qu’un "haut responsable du Hezbollah était visé" par le raid --sans pouvoir dire s’il avait péri - mais un député du Hezbollah, Amin Cherri, a démenti qu’un dirigeant du mouvement ait été ciblé à Basta. Ces derniers mois, Israël a pratiquement décimé la direction du mouvement armé en tuant plusieurs de ses chefs.
Plusieurs frappes israéliennes ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, après des appels à évacuer, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Dans un communiqué, l’armée israélienne a affirmé avoir ciblé dans la banlieue sud "des centres de commandement du Hezbollah et d’autres infrastructures terroristes".
Au moins 38 personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes israéliennes dans l’est et le sud du Liban, selon le ministère libanais de la Santé.
Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza bombardée sans cesse, Israël a déplacé le cœur des combats au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre sur les fiefs du Hezbollah. Depuis le 8 octobre 2023, plus de 3 670 personnes ont été tuées au Liban, selon le ministère de la Santé, la plupart depuis le 23 septembre dernier.
Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60 000 habitants du nord du pays déplacés par les tirs de roquettes. Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.
L’émissaire américain Amos Hochstein s’est rendu cette semaine au Liban et en Israël pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu. Samedi, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain Lloyd Austin, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé qu’Israël continuerait "d’agir avec détermination" contre le Hezbollah. M. Austin a réaffirmé lui que son pays, principal allié d’Israël, était en faveur d’une "solution diplomatique au Liban".