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La Tunisie confrontée à une précarité hydrique après huit années de sécheresse

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Au cours des dix dernières années, la Tunisie a connu huit années de sécheresse, s’alarme la presse locale citant les sonnettes d’alarme des analystes à propos des statistiques fournies récemment par le ministère de l’Agriculture.

Dans ce pays nord-africain, «il y a annuellement 36 milliards de mètres cubes d’eau, dont 13% pour l’eau potable, 17% pour l’agriculture pluviale et 18% pour la sylviculture, 55% s’évaporant ou s’écoulant dans les vallées», a déclaré le président de la Fédération des petites et moyennes entreprises, Chakib Ben Mustapha aux médias locaux, citant les statistiques gouvernementales.

Sur un total de 36 milliards de mètres cubes d’eau, environ 5 000 sont utilisés pour la consommation de base, a-t-il ajouté, notant que 56% de cette eau proviennent des eaux de surface, tandis que le reste émane de la nappe phréatique.

Le pays se trouve ainsi en situation de précarité hydrique, avec une part de 420 mètres cubes d’eau par habitant et par an, indique le responsable déplorant une «situation très dangereuse».

Selon lui, il existe une disparité dans les régions tunisiennes en termes de disponibilité hydraulique, au nord, elle se situe entre 400 et 1000 mm par an, alors qu’au centre elle varie entre 200 et 400 mm par an, et au sud, elle atteint moins de 100 mm par an.

Niveau critique des réserves d’eau dans les barrages

Dans son dernier rapport mensuel, l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) de Tunisie a indiqué que les réserves d’eau dans les barrages du pays sont à 500 millions de mètres cubes en novembre 2024, soit 20,7% de leur capacité.

Ce faible niveau est dû à un déficit de précipitations dans le nord du pays, explique ONAGRI, soulignant que les barrages du nord contiennent 441 millions de mètres cubes, tandis que ceux du centre en détiennent 41 millions.

Cette situation critique nécessite des mesures urgentes pour optimiser la gestion et l’efficacité de l’eau, ainsi que des projets de dessalement dans les zones côtières, s’accorde à penser la presse locale.