Vendée Globe. Jean Le Cam en tête, la flotte cherche sa route
Cette édition souhaite-t-elle encore ressembler à aucune autre ? Jean Le Cam, du haut de ses 65 ans, est en tête ce matin et doit savourer ce moment pendant son petit-déjeuner. L’incertitude météo actuelle devrait durer jusqu’à demain, remplaçant peut-être la traditionnelle loterie du passage du Pot-au-Noir.
Éparpillée et alignée sur plus de 100 milles nautiques, la flotte s’est presque entièrement regroupée après avoir buté contre une pseudo-dorsale anticyclonique, formée sous la pression d’une dépression située au nord. Cette situation évolue sans cesse, et les fichiers météo peinent à la modéliser correctement, rendant le choix du bon passage particulièrement ardu. Après plusieurs heures passées dans la pétole, les skippers ont retrouvé du vent vers 4 heures du matin, ce qui leur a permis de repartir. À l’ouest, les marins bénéficient d’une meilleure pression et naviguent à 10-12 nœuds, tandis qu’au sud, les vitesses restent plus modestes. Le pari de Jean Le Cam, positionné à l’est, paraît incertain pour les heures à venir, mais rien ne dit que cela ne finira pas par payer.
Charlie Dalin : « L’enjeu c’est de sortir de cette zone vite, c’est vraiment mou, donc j’espère que ça va bientôt démarrer, de notre côté par rapport aux autres, pas du côté Sud-Est ! C’est serré dans la flotte, j’ai Thomas (Ruyant) qui joue pas loin, je suis bord à bord avec Jérémie (Beyou) et Louis (Burton), Yoann (Richomme) est juste à côté aussi, on essaie de s’extirper.«
Jean le Cam : » Je suis décalé par rapport au reste de la flotte. »