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Ноябрь
2024

Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat s'envolent pour la Nouvelle-Calédonie

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Dans un entretien au Monde publié samedi, ils appellent à ne pas se concentrer uniquement sur la question politique, mais aussi à avancer sur la crise du nickel calédonien, poumon économique de l’archipel.

"Tout est lié", il y a "une chance de parvenir à un règlement global", estime Yaël Braun-Pivet. Notre déplacement est "une nouvelle étape, pas la dernière", met-elle toutefois en garde.

"Nous sommes là pour aider avec humilité", relève de son côté Gérard Larcher. "Il faut une nouvelle méthode (... ) attention à vouloir forcer", les solutions doivent "être préparées en terre calédonienne", ajoute-t-il, estimant qu'il est possible de trouver "un chemin pour aller dans une autonomie très poussée sans rupture de lien avec la république".

Le duo parlementaire a été chargé par le Premier ministre Michel Barnier de se rendre en Nouvelle-Calédonie pour renouer le dialogue institutionnel entre les camps loyaliste et indépendantiste sur le statut de l'île, toujours au point mort.

Au programme de leur déplacement, trois jours de rencontres avec les forces politiques, économiques, syndicaux et le peuple calédonien.

Ils se rendront notamment dès lundi matin - heure de Nouméa, dimanche soir en métropole - au Sénat coutumier, avant une séance solennelle au Congrès de Nouvelle-Calédonie, mardi, durant laquelle ils s'exprimeront face aux élus.

Les émeutes historiques qui ont débuté en mai ont été déclenchées par la volonté de l'ancien gouvernement de faire adopter une réforme constitutionnelle ultrasensible sur l'élargissement du corps électoral des élections provinciales.

Depuis, la nouvelle coalition Barnier a envoyé des signes d’apaisement: elle a abandonné la réforme et les élections provinciales ont été reportées jusqu'en novembre 2025 au plus tard. Mais les interrogations demeurent sur l'avenir institutionnel de l'archipel alors que trois référendums d'autodétermination prévus par les accords de Nouméa en 1998 se sont tenus depuis 2021, avec la victoire du "non" à l'indépendance.

La question de la reconstruction est aussi majeure. La facture des émeutes est évaluée à au moins 2,2 milliards d'euros par le gouvernement calédonien, soit 25% du PIB du territoire.