Le dernier roman de Jean-Baptiste de Froment
Marigny. Le dernier roman de Jean-Baptiste de Froment disséqué. Le grenier à grains du château de Charnes, à l’imposante charpente en carène de bateau renversé, était très copieusement garni d’environ 150 personnes venues pour la promotion du dernier roman La bonne nouvelle de Jean-Baptiste de Froment qui allait converser avec Christine Devailly, philosophe, théologienne, et professeur au lycée Banville de Moulins.
En préambule, Jean-Baptiste de Froment confirma que le château de Gerfôme de son roman « était inspiré de Charnes - où il passa toutes ses vacances d’enfant - mais sans aucun rapport des personnages avec la famille ». Il dévoila le début de l’intrigue (le mari d’Hermine de Larmencour serait ressuscité), précisant au passage que le village de Doligny « ressemble pas mal à Marigny », ce dont on se doutait un peu !
Avant d’échanger avec l’écrivain, Christine Devailly expliqua son ressenti général sur le roman, « une peinture de la vie de province et du Bourbonnais, avec une réflexion sur la foi et la crédulité, à la fois triste et drôle, avec des enjeux métaphysiques, et aussi très agréable à lire ». Au cours de l’entretien souvent teinté d’humour, Jean-Baptiste de Froment détailla pourquoi le livre est écrit à la première personne « ce n’est pas un récit rétrospectif, c’est aussi un moyen de tenir le lecteur en éveil », évoqua la place de la religion dans le livre, et expliqua ce qu’il entendait par désert spirituel « disqualification de la notion même de vérité et désenchantement total du monde dans un désarroi très profond ».
Furent également abordées les questions du bien, du mal et de l’amour, et Jean-Baptiste de Froment cita le dernier roman de La Comédie humaine de Balzac, L’Envers de l’histoire contemporaine , pour expliquer son expression « le complot de la générosité pour lutter contre le mal ».
En fin d’échange, Christine Devailly s’interroge : « sommes-nous en mesure de voir et de percevoir la bonté des autres ? » ce à quoi Jean-Baptiste de Froment répond que « c’est un livre sur les apparences, et les apparences sont trompeuses car les gens ne sont pas ce qu’ils semblent être ».
Et à l’une des dernières questions posées par l’assistance, « pourquoi écrire ? », la réponse du romancier fuse « écrire, ça m’amuse, c’est un plaisir pour moi ».