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Plans sociaux chez Michelin et Auchan : le ministre de l'Industrie promet "beaucoup de moyens" pour accompagner les salariés

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"L'accompagnement des salariés, ça veut dire trouver des solutions en termes d'indemnisation qui soient des solutions dignes, avec beaucoup de moyens qui seront mis sur la table", a-t-il déclaré à l'AFP lors d'une visite sur le site de Colmar de la société allemande Liebherr, spécialisée dans la production de pelles sur chenilles.

"Notre stratégie consiste évidemment à protéger l'existant, c'est-à-dire essayer d'éviter tant qu'il est possible les plans sociaux et les fermetures de sites, mais aussi à créer les conditions pour que de nouveaux emplois se créent et pour que de nouveaux investissements viennent sur notre territoire", a-t-il précisé.

Quel avenir pour les salariés concernés ?

Quelques jours après les annonces de la suppression de plusieurs milliers de postes, faites par Auchan et Michelin, Marc Ferracci a assuré travailler à un "reclassement" ou une "reconversion" de ces salariés "afin qu'ils puissent retrouver des emplois sur leurs territoires".

Le groupe Michelin a annoncé mardi 5 novembre la fermeture de ses deux usines de Vannes et Cholet, qui emploient 1.254 personnes, invoquant une dégradation de la compétitivité en Europe et la concurrence asiatique.

Le distributeur Auchan, lui, a présenté le même jour un projet de plan social menaçant au total 2.389 emplois en France, impliquant la fermeture de trois hypermarchés, dont deux en Lorraine.

Des annonces successives qui ont amené le Premier ministre Michel Barnier à vouloir "savoir" ce que les deux groupes avaient fait "de l'argent public qu'on leur a donné".

Des alertes

Le député LFI du Bas-Rhin Emmanuel Fernandes s'est étonné de ces déclarations de Marc Ferracci : il affirme "l'avoir alerté à plusieurs reprises sur la situation" de deux sous-traitants automobiles alsaciens notamment, Novares, à Ostwald, et Dumarey à Strasbourg. Le premier doit fermer et le second s'apprête à licencier plusieurs centaines de salariés.

"Sans réponse de sa part, la réponse obtenue par voie de presse est lunaire : les emplois demandent plus que de la vigilance de la part de l'État, qui, sous Emmanuel Macron, a versé plusieurs dizaines de millions d'euros d'aides publiques à ces entreprises, notamment via le CICE, transformé par la suite en baisses d'impôts pérennes", note M. Fernandes.

Ces entreprises "doivent voir leurs aides conditionnées au maintien de l'emploi. Marc Ferracci, au lieu d'invoquer l'Union européenne et de constater l'impuissance de la macronie dans la réindustrialisation, devrait s'atteler à faire respecter les salariés, qui, contrairement aux actionnaires, produisent la richesse de notre pays", conclut le député LFI.

Avec AFP