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Ноябрь
2024

Il blesse trois surveillants à la Maison d’arrêt du Puy-en-Velay la veille du procès

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Le Ponot de 27 ans, sous curatelle, a été jugé lundi par le tribunal correctionnel pour vol et violences sur trois personnes du service pénitentiaire de la Maison d’arrêt du Puy. Il se trouvait en détention provisoire depuis le 7 octobre dernier après un vol commis en récidive.Au début du mois d’octobre il s’était approprié le téléphone portable et une enceinte qui appartenaient à un compagnon de galère. Les sept mentions à son casier judiciaire, avec plusieurs séjours effectués en détention, avaient poussé la juridiction a le maintenir en prison en attendant son expertise psychiatrique. Il s’en est pris aux surveillants pénitentiaires la veille de son procès, dimanche, faisant trois blessés.L’incident est survenu au moment de la promenade. Le détenu aurait utilisé l’interphone d’urgence de sa cellule pour réclamer une cigarette et aurait eu un premier accès de colère en réponse à sa frustration. Estimant qu’il avait besoin de se détendre, les surveillants l’avaient laissé sortir en promenade. Au-dessus d’eux, la décision était prise de lancer une intervention de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris). Les violences ont éclaté au moment de réintégrer la cellule. Par mesure de sécurité et comme l’exige le protocole, l’eau et l’électricité avaient été coupées dans sa cellule. Cela a eu pour effet de déclencher un déferlement de colère. Le détenu a d’abord été saisi par les poignets et plaqué au sol par deux surveillants. Au moment où ces derniers sortaient à reculons de la pièce exiguë et qu’un gradé venait les épauler, ils ont reçu au moins un coup de pied et une chaise a été jetée dans leur direction. « Le personnel pénitentiaire est assis sur un baril de poudre », résumait Me Anne-Sophie Clauzier, avocate du personnel du service pénitentiaire.Me Edmond Achou a plaidé en défense pour « des soins en hôpital psychiatrique pour qu’il se soigne ». Mais le tribunal est allé dans le sens des réquisitions du Ministère public en condamnant Dylan Bouzarti à un an ferme de prison et en révoquant trois mois de sursis d’une condamnation prononcée en 2019, avec un maintien en détention. Il devra verser des dommages et intérêts à l’ensemble de ses victimes.

 

Céline Demars