Vitesse à 30 km/h et circulation "énigmatique" dans Tulle débattues par les élus
Petite séance du conseil municipal, mardi soir, pliée en deux heures. La principale nouveauté pour les Tullistes relève non pas d’une délibération mais d’une information rapportée, en l’absence de l’adjointe Stéphanie Perrier, par le conseiller Serge Hulpusch : l’extension de la zone 30.Déjà trois ans que la ville s’est mise au pas d’une circulation douce. C’était le 1er décembre 2021 et la mesure concernait essentiellement « le fond de vallée » ainsi que quelques hauteurs du côté des lycées et la boucle commissariat-mairie.
Moins d'accidentsUne vitesse réduite qui poursuivait de nombreux objectifs parmi lesquels l’augmentation de la sécurité, la diminution des accidents, de la pollution sonore et atmosphérique, la fluidité de la circulation et plus généralement le bien-être des Tullistes. Selon Serge Hulpusch, la décision municipale porte ses fruits avec, en 2023, « une baisse du nombre d’accidents de 18 % en zone 30 ».Pour poursuivre dans cette voie et par souci de cohérence, la Ville juge pertinent d’étendre cette vitesse aux rues Lucien-Sampaix et à une partie de la rue Aimé-Audubert jusqu’au pont de la Pierre.
Les élus qui ont distribué un questionnaire en février 2024 aux riverains de ces axes ont reçu en général l’assentiment de la population.Il faudra donc désormais rouler tout doux en venant ou en partant à Laguenne. Mais ce n’est pas tout. La fraîchement refaite rue du Docteur-Valette va être également concernée par le 30 km/h, tout comme, fort logiquement, la zone commerciale de Cueille. Enfin, les abords de l’école de la Croix-de-Bar seront aussi soumis au même régime.
Circulation plus douce avenue Sampeix
Circulation peu lisibleLe leader de l’opposition, Raphaël Chaumeil (LR) qui a bien noté la volonté récurrente « d’évincer » la voiture de la ville n’a pu que se féliciter du bilan avec « moins d’accidents » et « moins de bruit ». Pour autant, il n’a pas manqué de tacler la majorité sur « une ville qui devient une énigme en matière de circulation ». « Le stationnement se fait avenue de Paris (N.D.L.R. avenue Poincaré) en dehors de toute cohérence, la rue Souham est problématique… et le flux journalier qui arrive à Tulle, vous ne pourrez pas l’interrompre ! Tout cela manque de lisibilité ».Le chef de file de la minorité a obtenu des réponses. A commencer par celle du maire Bernard Combes (Divers gauche) qui a reconnu que « la lecture du paysage urbain n’est pas toujours facile à interpréter et qu’il est dur de générer de nouveaux usages ». Il a volontiers reconnu comme l’avait souligné Raphaël Chaumeil lors du dernier conseil, que le bas redessiné de la rue Souham posait souci. « Je concède une erreur technique qui se révèle à l’usage. À partir du 8 novembre, ce que vous appelez “l’espace maraîcher” (en bas de la rue Souham, NDLR) sera réduit d’un tiers ».
De nouveaux panneaux directionnelsEt de rappeler que « sur la partie pavée, on ne se gare pas ». Quant à « l’énigme de la circulation », l’adjoint à l’urbanisme, Fabrice Marthon, a précisé que le dossier signalétique allait entrer en phase opérationnelle avec la dépose et la repose de panneaux directionnels dans une démarche concertée avec les services partenaires de l’Etat, de l’Agglo et du Département. « On doit finaliser le repérage pour l’implantation des plots et on le fera par quartier en commençant par le Trech », a souligné l’élu qui compte sur un déploiement total de 18 mois.Enfin, le maire a indiqué que l’installation des caméras de vidéoprotection concernerait en premier le Trech « jusqu’à la Mie Caline ». Les élus ont d’ailleurs voté la convention liant la Ville et un syndic pour permettre de fixer les dispositifs des caméras sur les immeubles en copropriété.
Laetitia Soulier