Vendée Globe 2024. Benjamin Dutreux, prêt à défier l’impossible : « On se fait toujours surprendre »
Le skipper Benjamin Dutreux, figure montante de la course au large et amoureux des défis extrêmes, repart sur le Vendée Globe. Cette course mythique, qu’il compare volontiers à un terrain de découverte où chaque instant est une épreuve, n’a rien perdu de son intensité malgré les évolutions techniques des dernières décennies.
[caption id="attachment_189998" align="aligncenter" width="500"] © Charles DRAPEAU - GUYOT environnement Water Family[/caption]
Pour le natif de l'île d'Yeu, le Vendée Globe est bien plus qu’une course ; c’est un événement qui a marqué sa jeunesse. « Le Vendée Globe 2004-2005 est celui qui m’a le plus marqué car à l’époque, j’avais 14 ans et je commençais à être en âge de prendre la mesure d’un tel défi », raconte-t-il, en évoquant avec admiration la lutte acharnée entre Vincent Riou et Jean Le Cam.
Cette édition légendaire a non seulement forgé son envie de se lancer dans l’aventure, mais lui a permis de comprendre ce que signifie vraiment le dépassement de soi.
« C’est en suivant leurs périples que j’ai réalisé que le dépassement de soi consiste à repousser ses limites en dehors de ce que l’on imagine atteignable et réalisable », confie-t-il. Pour lui, cette course est empreinte d’histoires incroyables et de faits marquants qui ont forgé sa propre passion.
Dutreux souligne par ailleurs que le Vendée Globe demeure un défi redoutable et imprévisible.
« À date, 200 marins se sont lancés dans l’aventure mais seulement 114 ont franchi la ligne d’arrivée. C’est assez parlant », rappelle-t-il, conscient des risques et de la rareté de cette expérience. Il préfère toutefois se concentrer sur les victoires et les coups d’éclat, citant par exemple la remontée spectaculaire de Michel
Desjoyeaux lors de la sixième édition : « Réaliser l’exploit de gagner l’épreuve pour la deuxième fois en étant parti avec plus de 40 heures de retard après être rentré pour réparer aux Sables d’Olonne, c’est une chose que je trouve assez folle mais qui montre bien que sur un tour du monde, tout, y compris le plus improbable, peut se passer. »