Des femmes attaquées par des tirs de mortiers d'artifice lors d'une soirée d'Halloween non-mixte : on vous explique
Aux alentours de deux heures du matin, un premier feu d’artifice s’élève dans les airs. Les tirs suivants sont tous dirigés vers les femmes assises en terrasse, déclenchant un mouvement de panique. Les faits sont rapportés par nos confrères de BFMTV.com.
75 femmes en terrasseIls se sont produits dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre, lors d’une soirée Halloween exclusivement réservée aux femmes, organisée par le collectif La Bringue.
Devant le club Le 211, à proximité du parc de la Villette dans le XIXe arrondissement de Paris, plusieurs hommes ont tiré des mortiers d’artifice en direction « d’un groupe composé d’environ 75 personnes » sur la terrasse de l’établissement, rapporte le site de la chaîne d’information. Près de 400 personnes se trouvaient à l’intérieur.
Pas d'interpellationSelon Tsugi, site d’information spécialisé dans les musiques actuelles, ces tirs « ont eu lieu à quatre reprises et ont semé la panique, causant des blessures (notamment des brûlures aux bras et aux jambes) chez plusieurs femmes du groupe ».
La police, rapidement arrivée sur les lieux, n’a procédé à aucune interpellation, et les quatre hommes impliqués ont eu le temps de prendre la fuite.
Émoi sur les réseaux sociauxCet incident grave a suscité une vive émotion ces derniers jours, en particulier sur les réseaux sociaux, avec un post massivement relayé sur différentes plateformes dénonçant le faible écho de cet acte :
« […] Des hommes ont attaqué ces femmes à la sortie de la soirée et aucun, aucun média n’en parle, c’est une honte de continuer à attaquer les femmes, c’est une honte qu’une info comme celle-ci n’ait pas été relayée. »
« La non-mixité est un droit, rendu indispensable pour les femmes à cause du comportement des hommes. […] »
Selon BFMTV.com, « plusieurs plaintes ont été déposées pour des faits de violences avec usage ou menace d’une arme sans incapacité. » De son côté, Libération évoque qu'une « plaignante a été d’abord refusée dans un commissariat de région parisienne, pour cause de sous-effectif lors du week-end prolongé. Elle a dû se déplacer à Paris. Une troisième plainte a depuis été déposée par le bar le 211. »
Erwan Rousseau