Michelin : des annonces dès ce mardi pour les sites français en difficulté ?

Les difficultés que connaissent les sites Michelin de Cholet, Vannes et Joué-lès-Tours, qualifiées de "structurelles" par la direction, font craindre le pire aux syndicats en interne, qui ont déclenché en avril un droit d'alerte pour les trois sites et désigné en juin un expert indépendant pour étudier la situation.

Les craintes des représentants du personnel – qui en avaient fait part à la direction lors du comité économique et central du  9 octobre dernier, demandant au président du groupe, Florent Menegaux, de clarifier la situation – et celles des employés eux-mêmes ont été ravivées dimanche par le secrétaire général du PCF. Fabien Roussel a évoqué sur France 3 des annonces de fermetures "dans les jours qui viennent" pour Cholet et Vannes, sans mentionner Joué-lès-Tours.

La direction a jusqu'à samedi pour répondre au droit d'alerte

La direction du géant du pneu indique pour sa part ce lundi qu'elle a jusqu'au 9 novembre pour répondre au droit d'alerte. Autrement dit pour communiquer ses décisions concernant ces sites. Elle rappelle qu'elle est "mobilisée depuis des mois sur la situation des sites" en question et qu'elle a "à maintes reprises exprimé sa compréhension au sujet de l'inquiétude des salariés". Michelin entend "réserver à ses salariés et aux organisations qui les représentent la primeur de toute évolution les concernant".

Côté syndical, on s’attend à des annonces dès ce mardi.

Le site de Cholet (Maine-et-Loire) emploie 960 personnes (jusqu'à 1.100 en incluant les intérimaires et sous-traitants), celui de Vannes (Morbihan) en compte environ 300 et celui de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) 160.

Patrice Campo