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Ноябрь
2024

Les petites règles en vigueur à l’heure du dernier voyage

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C’est le dernier voyage. Celui qui nous emmène du lieu de notre mort jusqu’au caveau ou au crématorium. Mais comment cela se passe-t-il ? Beaucoup de légendes entourent ce périple et nous avons voulu en savoir plus.

Ainsi, de nombreuses personnes soulignent que le transport de corps est taxé, notamment par chaque département traversé pendant le voyage.

 

 

« J’ai toujours entendu ça, mais c’est totalement faux », nous révèle José Félix, directeur technique du groupe funéraire Dabrigeon.

La seule taxe qui pèse sur les morts est la taxe de police, de 20 €, lorsqu’on appose les scellés sur un cercueil. Mais dans les faits, l’entreprise de pompes funèbres appose elle-même ces scellés en présence d’un membre de la famille. La police n’intervient en général que si le défunt n’a pas de famille

Ce sont donc les entreprises de pompes funèbres qui, en général, se chargent de tout, avec deux grands types de transports : « à visage découvert » quand le défunt est transporté de son lieu de décès (Ehpad, hôpital…) au domicile ou en chambre mortuaire (le plus fréquent aujourd’hui). Le défunt est alors obligatoirement placé dans une housse fermée, et le transport doit être fait dans les 48 heures après le décès.

Mais il existe un cas particulier s’il y a mort violente (accident, homicide…). Ici, c’est le « transport sur réquisition de la police » et la housse doit alors être scellée et le corps part à l’institut médico-légal.

Enfin, les personnes qui ont fait don de leur corps à la science partent directement à la faculté de médecine (deux à trois par mois dans le département).

Pas de cendres dans la rue

L’autre type de transport (qui suit souvent le premier) se fait en cercueil et conduit au cimetière, au crématorium, ou dans un lieu cultuel. C’est le transport le plus connu, en corbillard, avec ici encore quelques idées reçues qui méritent d’être rectifiées, notamment concernant la dispersion des cendres.

« Beaucoup de gens croient qu’il est interdit de disperser les cendres dans la nature. Là encore, c’est faux. Il existe juste deux interdictions les concernant : on n’a pas le droit de les conserver à la maison, car cela posait des problèmes de partage : qui les garde ? Qui en hérite quand le dépositaire décède à son tour ? C’était un peu compliqué. Il est également interdit de se les partager. Enfin, il est un lieu où il est interdit de disperser les cendres, et c’est tout à fait logique : c’est sur la voie publique ! Mais on peut librement répandre des cendres partout ailleurs ! »

Ce qu'il faut savoir

Le lieu de décès étant rarement le même que le lieu d’inhumation, quelques règles existent pour transporter un corps selon la situation. Sauf exception, l’entreprise de pompes funèbres se chargera de ces démarches.

Un transport de corps avant la mise en bière en France hexagonale doit être déclaré à la mairie du lieu de décès (avec celle du lieu de destination en copie si les deux diffèrent) et intervenir dans les 48 heures suivant le décès. Après dépôt dans un cercueil, la déclaration devra être adressée à la mairie du lieu de fermeture du cercueil.

Lorsqu’un rapatriement par avion est nécessaire, un cercueil hermétique en métal est obligatoire. Les frais sont à la charge de la famille (de 1 000 à 5 000 €). Qu’ils viennent d’Outre-Mer ou de l’étranger, ces retours doivent être autorisés par un représentant de l’État (préfets, consuls, etc.).

Arnaud Vernet